Et si Emmanuel Macron essayait toujours un coup politique avant 2027? Selon plusieurs sources proches du pouvoir, le président de la République prévoit sérieusement de dissoudre l’Assemblée nationale l’automne prochain, rapporte les médias américains Bloomberg.
Une hypothèse toujours à l’étude, discutée dans un cercle limité et en tant que capacité consultative, mais qui reflète le désir de reprendre le contrôle d’un paysage politique fragmenté, et de profiter d’une nouvelle dynamique, tandis que le contexte international a réparé (un peu) la réputation du président. En mars, la cote de popularité d’Emmanuel Macron a gagné sept points à 31%, selon un sondage IFOP pour En français.
Une double élection avec les élections municipales?
Ce scénario contraste avec les déclarations du chef de l’État en décembre dernier. À cette époque, il a assuré que les dirigeants de sa majorité voulaient éviter la dissolution avant la fin de son mandat. Cependant, les discussions internes ont également mentionné la possibilité d’attendre en 2026, afin d’assister aux élections législatives à la date limite municipale, indique une source à Bloomberg. Option jugée peu convaincante et non recommandée par les proches du président.
Depuis la nomination de François Bayrou à Matignon en décembre, l’exécutif a trouvé un semblant de stabilité, après des mois de blocages parlementaires. Une nouvelle élection pourrait donner un coup de pouce à la majorité présidentielle … ou au contraire renforcer le rassemblement national de Marine Le Pen, aujourd’hui la première force de l’Assemblée. Même si ce chiffre tutélaire a été condamné en mars à une inéligibilité de cinq ans pour le détournement, ses ambitions pour 2027 restent intactes. Et d’ici là, Jordan Bardella, un dauphin désigné, prend le relais dans les sondages.