Le chef de l’Etat, dans un entretien au magazine Elle, estime que les deux parents doivent « exercer leurs responsabilités » à l’égard de leur enfant.
« C’est un devoir d’être parent, un devoir qui ne prend pas fin au moment du divorce ou de la séparation. » Emmanuel Macron, dans un entretien à Elle, avance l’idée d’un « devoir de visite » au lieu d’un « droit de visite » pour les pères, « d’un devoir de soutien, jusqu’à la majorité » des enfants.
« Je souhaite que nous puissions ouvrir ce débat qui est au fond à la fois un débat sur la parentalité et un débat sur l’égalité entre les femmes et les hommes », déclare le Président de la République, soulignant que 85% des familles monoparentales – soit 1,7 million – sont élevés par des femmes.
Si Emmanuel Macron explique qu’il a – avec son gouvernement – essayé « d’améliorer les choses, la pension alimentaire, le rôle de la Caisse d’allocations familiales, le fait qu’elle soit automatique, qu’on puisse déduire des revenus du père », il reconnaît que la situation » reste très difficile pour les familles monoparentales ».
« Veiller à ce qu’il soit acteur de l’éducation de l’enfant »
« Quand il y a un père, il doit exercer tous ses devoirs, et la mère, lorsqu’elle est dans cette situation, peut exiger des visites régulières. Elle doit pouvoir faire en sorte que le père aussi (. ..) soit acteur de l’éducation de l’enfant », poursuit le chef de l’Etat.
Emmanuel Macron se dit « sûr » qu' »il faut un père, une mère, une famille aimante, et puis il y a des familles dans nos modèles, mais les parents doivent bel et bien exercer leurs responsabilités ».
« Un enfant qui ne voit jamais son père est un enfant qui se sent abandonné, un enfant dont le développement affectif et éducatif n’est pas le même », a déclaré le président.
Cette proposition d’Emmanuel Macron intervient dans un contexte d’événements violents impliquant des mineurs et près d’un an après les violentes émeutes survenues après la mort du jeune Nahel, tué par des tirs policiers. « 60 % de ces jeunes sont issus de familles monoparentales, et ça, c’est un continent caché », a déclaré le président lors d’une conférence de presse en janvier dernier.
