Soixante après le voyage du général de Gaulle en Amérique latine, Emmanuel Macron s’est envolé pour l’Argentine, avant le Brésil et le Chili.
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Le voyage de six jours qu’Emmanuel Macron entame samedi 16 novembre, 60 ans après le déplacement du général de Gaulle, lui permettra notamment de participer au G20 à Rio de Janeiro. L’objectif est de renforcer les liens avec l’Amérique latine, dans un paysage bouleversé par la prééminence chinoise et la perspective du retour de Donald Trump à la Maison Blanche.
La Chine est désormais le plus grand partenaire commercial de l’Amérique du Sud. Pékin est en pleine offensive, reléguant au second plan l’influence des États-Unis, même si l’onde de choc de l’élection de Donald Trump secoue également cette partie du monde. L’Argentin Javier Milei, libertaire ultraconservateur, vient de rentrer de Mar-a-Lago, où il s’est présenté avec son « ami » Donald. C’est lui qu’Emmanuel Macron rencontrera en premier samedi soir, convaincu qu’il faut dialoguer, même avec ses homologues les plus radicaux. Cependant, les relier aux enjeux mondiaux, notamment climatiques, est un vaste programme, Javier Milei partageant un scepticisme climatique absolu avec Donald Trump.
Quel terrain d’entente le président français peut-il alors défendre ? Celui de « valeurs » et un « histoire », soutiendra Emmanuel Macron jeudi au Chili, mais aussi « l’économie de demain »affirme l’Élysée. Une tâche qui s’annonce compliquée. Car si la France a besoin, comme les autres Européens, d’accéder au vaste marché sud-américain et d’acheter ses métaux rares, elle refuse avec véhémence l’accord presque bouclé avec le Mercosur qui menace d’embraser les campagnes françaises. Emmanuel Macron devra l’expliquer à Milei, puis au Brésilien Lula, qu’il rencontrera au G20 de Rio lundi et mardi.