Dans un entretien accordé ce samedi 4 mai à La Tribune Dimanche et La Provence, Emmanuel Macron évoque la limite de deux mandats présidentiels consécutifs. S’il ne souhaite pas changer la Constitution, il apparaît mitigé.
Faut-il remettre en cause la limite de deux mandats présidentiels successifs en France ? Le président de la République Emmanuel Macron a donné son « avis personnel » dans un entretien à La Tribune du Dimanche et La Provence, ce samedi 4 mai.
Cette règle « est là et je ne vais pas changer la Constitution », mais « si vous me demandez mon avis personnel : je pense que c’est toujours mieux quand on laisse le choix aux électeurs », déplore-t-il.
« Je ne vous dis pas forcément que j’aurais aimé être candidat à un troisième mandat », mais « quand on met des interdits dans la loi, on capte en quelque sorte une partie de la liberté des électeurs qui sont souverains », a-t-il déclaré. explique aux deux médias.
Dans l’état actuel de la Constitution, le président n’est pas autorisé à exercer plus de « deux mandats consécutifs » en vertu de la révision constitutionnelle de 2008.
Une « bêtise désastreuse »
Lors d’une rencontre avec l’opposition en août 2023, Emmanuel Macron avait qualifié cette limite de « conneries désastreuses », lorsqu’il était interrogé par Jordan Bardella sur l’hypothétique retour du septennat. Auparavant, il s’était toujours abstenu de commenter cette limite.
Cette déclaration, initialement tenue à huis clos, a été rapidement commentée dans la sphère politique. Jean-Luc Mélenchon n’a pas manqué de souligner les propos du président. Il a ensuite appelé à un « référendum de révocation » dans un message sur Twitter le 31 août. Une disposition qui n’existait pas sous la Ve République.