Emmanuel Macron dénonce un «racisme décomplexé» après les propos d’un député sortant du RN sur Najat Vallaud-Belkacem
Roger Chudeau, élu RN du Loir-et-Cher, a déclaré qu’un membre du gouvernement ne pouvait pas être binational car cela posait un « problème de double loyauté », prenant l’exemple de Najat Vallaud-Belkacem, qui a été ministre de l’Education de 2014 à 2017.
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« C’est une dissolution des esprits et des consciences. » Emmanuel Macron n’a pas mâché ses mots depuis Bruxelles, vendredi 28 juin, en marge d’un sommet européen. Le chef de l’Etat fustigé « une profonde trahison de ce qu’est la France » et dénoncé « le discours décomplexé de ces derniers jours, le racisme décomplexé ou l’antisémitisme ».
Le chef de l’Etat a réagi aux propos de Roger Chudeau, député RN sortant du Loir-et-Cher, qui a estimé jeudi qu’un membre du gouvernement ne pouvait pas être binational, car cela posait un problème. « problème de double fidélité ». Il a notamment pris l’exemple de l’ancienne ministre de l’Éducation nationale Najat Vallaud-Belkacem, s’inscrivant dans la ligne du parti d’extrême droite qui veut interdire certains postes. « stratégique » aux doubles nationaux.
« Il faut lutter avec force et s’indigner de ces choses »a poursuivi Emmanuel Macron, défendant « Najat Vallaud-Belkacem, de tous les ministres et de tous les parlementaires, mais de toutes les femmes et hommes qui, dans notre pays, sont français et ont une autre nationalité » à cause de « leur histoire familiale », « l’histoire de leur vie », « exilé », « choix de vie amoureuse ou professionnelle ».
Emmanuel Macron a également critiqué« arrogance » du Rassemblement National. « Tous les postes sont déjà répartis, ils sont déjà en place », « Maintenant, il ne faut plus aller voter »il ajouta. « Qui sont-ils pour expliquer ce que devrait être la Constitution ?a-t-il insisté, tandis que les dirigeants du parti d’extrême droite, Marine Le Pen en premier, ont affirmé qu’en cas de victoire aux élections législatives et donc de cohabitation, il leur appartiendrait de désigner le futur commissaire européen représentant la France, et que le président ne sera qu’un chef des armées. « honoraire ».
Interrogé sur d’éventuelles consignes de vote au second tour, en cas de duels entre candidats d’extrême droite et Nouveau Front populaire, Emmanuel Macron a répondu qu’il avait « Nous avons demandé aux hommes politiques de s’exprimer avec la plus grande clarté. Et ils le feront ». Il semble également nuancer sa place à égalité de « deux extrêmes »comme il les désignait, le RN et La France insoumise, « et ceux qui les suivent ». « J’ai eu l’occasion de dire qu’à l’extrême gauche, des gens avaient tenu des propos sur l’antisémitisme ou la violence, sur l’antiparlementarisme, que je désapprouvais, qui dépassaient l’arc républicain, il a dit. Mais je ne fais pas de confusion générale avec tous les autres partis politiques.