Dans un entretien à « Elle », le président de la République affirme avoir « un profond respect, une bonne volonté et une grande confiance pour et dans la parole des femmes » et se dit « intransigeant sur la question du viol, de la domination, de cette culture de brutalité ».
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Emmanuel Macron assure, dans un entretien à Elle Mercredi 8 mai, qu’il n’y avait pas de maison « pas de complaisance » envers l’acteur Gérard Depardieu, affirmant ne pas avoir « Je n’ai jamais défendu un agresseur contre des victimes ».
Gérard Depardieu sera jugé en octobre prochain à Paris pour agressions sexuelles sur deux femmes lors d’un tournage en 2021. Il est également inculpé depuis 2020 pour viols et agressions sexuelles sur une jeune actrice, Charlotte Arnould. Plusieurs autres plaintes ont été déposées contre l’acteur de 75 ans, qui nie les faits qui lui sont reprochés. Fin décembre, avant que l’acteur ne soit convoqué devant le tribunal, Emmanuel Macron a pris la défense de l’acteur, saluant une « Bon acteur » OMS « rend la France fière »et dénonçant « une chasse à l’homme ».
« Il n’y a aucune complaisance en moi »a assuré le président de la République en Elle (article réservé aux abonnés), où il aborde plusieurs sujets jugés importants pour les femmes. « Juste une volonté de respecter nos principes, comme la présomption d’innocence. Ces mêmes principes qui permettront à la justice de statuer en octobre prochain et ça, c’est une bonne chose”il ajouta.
La protection des victimes, une « priorité »
Le chef de l’Etat a assuré qu’il avait « un profond respect, une bienveillance et une grande confiance pour et dans la parole des femmes » et se dit « intraitable sur la question du viol, de la domination, de cette culture de la brutalité ». « Ma priorité a toujours été la protection des victimes, et c’est aussi le cas pour l’affaire Depardieu »il a continué.
Saluer « courage » des actrices Judith Godrèche, Juliette Binoche et Isild le Besco, qui ont dénoncé les violences sexuelles dans le milieu du cinéma, Emmanuel Macron souligne que « la vérité est révélée par la liberté d’expression, par le travail des journalistes, par le travail des enquêteurs. La justice alors, seule, établit la culpabilité », il ajouta.
Emmanuel Macron a également rappelé son intention de changer la définition du viol en France en intégrant la notion de consentement. Les parlementaires sont en train de « d’échanger sur le sujet avec le garde des Sceaux pour qu’une proposition de texte puisse voir le jour d’ici la fin de l’année »a-t-il précisé.
Portées par l’onde de choc #MeToo, des voix s’élèvent depuis plusieurs mois pour que la France intègre la notion de consentement dans sa loi, à l’instar d’autres pays européens. Le mouvement #MeToo « m’a rassuré, m’a fait douter, m’a révélé des choses »il admit.