LUDOVIC MARIN, VALÉRY HACHE / AFP
Emmanuel Macron à l’Élysée le 13 décembre 2023 / Gérard Depardieu à Nice le 6 juin 2013.
POLITIQUE – Quelques mois plus tard, Emmanuel Macron précise ses propos sur Gérard Depardieu. Dans une interview accordée à Elle ce mercredi 8 mai, le président de la République qu’il n’était pas chez lui « pas de complaisance » envers l’acteur, affirmant ne pas avoir « Je n’ai jamais défendu un agresseur contre des victimes ».
Fin décembre, avant que Gérard Depardieu ne soit convoqué devant le tribunal, Emmanuel Macron a pris sa défense en C à toisaluer un « un grand acteur » OMS « rend la France fière »et dénonçant « une chasse à l’homme ». Une position qui avait alors choqué élus et militants.
« Il n’y a aucune complaisance en moi »a assuré le chef de l’État en Elleoù il aborde plusieurs sujets considérés comme importants pour les femmes. « Juste une volonté de respecter nos principes, comme la présomption d’innocence. Ces mêmes principes qui permettront à la justice de statuer en octobre prochain et ça, c’est une bonne chose”il ajouta.
Emmanuel Macron a assuré qu’il « un profond respect, une bienveillance et une grande confiance pour et dans la parole des femmes » et se dit « intraitable sur la question du viol, de la domination, de cette culture de la brutalité ».
« Ma priorité a toujours été la protection des victimes, et c’est aussi le cas pour l’affaire Depardieu »il a continué.
» Courage « de Judith Godrèche, Juliette Binoche et Isild le Besco
Gérard Depardieu sera jugé en octobre prochain à Paris pour agressions sexuelles sur deux femmes lors d’un tournage en 2021. Il est également inculpé depuis 2020 pour viols et agressions sexuelles sur une jeune actrice, Charlotte Arnould. Plusieurs autres plaintes ont été déposées contre l’acteur de 75 ans, qui nie les faits qui lui sont reprochés.
Par ailleurs, accueillant » courage « des actrices Judith Godrèche, Juliette Binoche et Isild le Besco, qui ont dénoncé les violences sexuelles dans le milieu du cinéma, Emmanuel Macron souligne que « La vérité est révélée par la liberté d’expression, par le travail des journalistes, par le travail des enquêteurs. La justice seule établit alors la culpabilité. »
Le président a également rappelé son intention de changer la définition du viol en France en intégrant la notion de consentement. Les parlementaires sont en train de « travailler sur le sujet avec le garde des Sceaux pour qu’une proposition de texte puisse voir le jour d’ici la fin de l’année »a-t-il précisé.
Portées par l’onde de choc #MeToo, des voix s’élèvent depuis plusieurs mois pour que la France intègre la notion de consentement dans sa loi, à l’instar d’autres pays européens. Le mouvement #MeToo « m’a rassuré, m’a fait douter, m’a révélé des choses »il admit.
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