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Emmanuel Macron annonce un concours à bac + 3 plutôt qu’à la fin du master

Le président de la République Emmanuel Macron, la maire du 9e arrondissement de Paris Delphine Bürkli, la ministre déléguée aux Personnes âgées et aux Personnes handicapées Fadila Khattabi et la ministre de l'Éducation nationale et de la Jeunesse Nicole Belloubet à la primaire Blanche. scolaire, à Paris, le 5 avril 2024.

Alors que le Premier ministre Gabriel Attal déclarait emmener avec lui « la cause de l’école à Matignon »le président de la République, Emmanuel Macron, en visite vendredi 5 avril à l’école parisienne Blanche (9e district), entend montrer qu’il garde la main sur ce sujet, érigé comme l’une des grandes causes de son deuxième quinquennat.

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« Ce voyage s’inscrit dans la continuité du cap fixé par le Président de la République pour changer le visage de notre école publiquea détaillé l’Elysée. Une transformation qu’il souhaite poursuivre pour une école du savoir exigeant, une école d’apprentissage du civisme et de l’autorité et une école active qui assure le bien-être et l’émancipation de chacun. »

Le chef de l’Etat s’est entretenu avec une classe d’une unité d’enseignement élémentaire d’autisme (UEEA), puis a visité le LAB9A, un laboratoire académique de formation visant une meilleure inclusion des élèves atteints de troubles autistiques, situé dans le même établissement. A cette occasion, il a profité de l’occasion pour confirmer la mise en œuvre de la réforme de la formation des enseignants du primaire, annoncée il y a plus d’un an et dont les détails étaient attendus. « Nous allons ouvrir des licences pour préparer l’enseignement scolaire dès la rentrée prochaine »a déclaré le président.

«  Nous donnerons alors un accès direct à un master. Et nous allons faire de nos maîtres les écoles normales du 21èmee siècle. Là, l’idée c’est qu’on aura des gens qui vont s’inscrire dès le post-bac, on va les former tout de suite aux apprentissages de base et ensuite (nous aurons) un M1, M2 très professionnalisés qui seront rémunérés « , a-t-il déclaré.

Plus tard, devant la presse, le chef de l’Etat a confirmé que le concours aurait lieu « à la fin du permis », au niveau bac+3, plutôt qu’au niveau master aujourd’hui. Les futurs enseignants du secondaire seront également concernés par un concours en fin de licence.

La réforme, telle que présentée dans le document de travail du ministère intitulé « Les écoles normales du XXIee siècle. Stratégie de formation et de recrutement des futurs enseignants », prévoit d’avancer à la fin de la troisième année de licence les concours des futurs enseignants des écoles (premier niveau) et ceux des collèges et lycées (deuxième niveau). Ce projet remet ainsi en question la réforme de 2022, décidée sous le premier quinquennat de M. Macron, qui avait déplacé les examens de la fin de la première année du master à la fin de la deuxième année. Le ministère réfléchit également à la mise en place d’une formation de master sous statut de fonction publique pour les lauréats, qui seraient rémunérés 1 400 euros net par mois dès la première année et 1 800 euros net la seconde. La validation du diplôme bac+5 resterait nécessaire pour en devenir titulaire.

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« L’école doit rester un sanctuaire »

La sécurisation des abords des établissements a également été évoquée. Cette question est revenue au centre des préoccupations cette semaine, à la suite de deux agressions : celle de Samara, 13 ans, grièvement battue alors qu’elle sortait de son école à Montpellier, le 2 avril, et celle d’un collégien de 15 ans. ans, hospitalisé en urgence absolue jeudi 4 avril au soir après avoir été tabassé par plusieurs personnes alors qu’il rentrait chez lui après les cours, à Viry-Châtillon (Essonne).

« Nous sommes intraitables et nous continuerons de l’être. L’école doit rester un sanctuaire pour nos enfants, leurs familles et leurs enseignants. C’est pourquoi le ministre a annoncé un plan de renforcement des moyens sécuritaires » pour les établissements, a déclaré le président, évoquant la réunion de la veille, réunissant recteurs d’académie, préfets et procureurs, place Beauvau, en présence des ministres de l’intérieur, de la justice et de l’Éducation nationale. Lors de celle-ci, le gouvernement a notamment confirmé la création d’une équipe mobile de sécurité nationale, annoncée le 29 mars par Nicole Belloubet, et le lancement d’une « réseau de soutien éducatif »qui consisterait à déployer des assistants d’éducation (AED) pour contribuer à sécuriser les écoles et établissements secondaires.

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Le chef de l’Etat a également rappelé que le gouvernement s’est engagé dans la lutte contre le harcèlement en ligne, à travers la formation des enseignants et un travail sur « responsabilité de la plateforme ». Il a également précisé son souhait de renforcer« soutien et responsabilisation des familles ». Il a enfin exposé des mesures, déjà évoquées par Gabriel Attal lors de son discours de politique générale du 30 janvier, comme la proposition faite aux familles de « placer des enfants difficiles » en internat.

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Cammile Bussière

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