Une opération « disproportionné ». Interrogé par BFMTV, lundi 15 avril, le président de la République, Emmanuel Macron, a jugé que l’attaque sans précédent de l’Iran contre le territoire israélien dans la nuit de samedi à dimanche ne relevait pas du « l’équilibre de la violence » Dans la région. En décidant de frapper Israël, Téhéran a provoqué « une rupture profonde » au Moyen-Orient, estime le chef de l’Etat, pour qui ces représailles sont trop importantes. Dans cette affaire, l’Iran justifie le tir de plus de 300 drones et missiles au nom de « auto défense », après la frappe attribuée à Israël qui a visé le consulat iranien à Damas (Syrie). Suivez notre diffusion en direct.
L’armée israélienne reste concentrée sur Gaza. Tsahal a assuré dimanche que l’offensive menée la veille ne la détournerait pas de ses objectifs dans l’enclave palestinienne. « Même lorsque nous avons été attaqués par l’Iran, nous n’avons pas perdu de vue, pas un seul instant, notre mission essentielle à Gaza, qui est de sauver nos otages des mains du Hamas, le mandataire de l’Iran. »a déclaré dimanche soir le contre-amiral Daniel Hagari, porte-parole de l’armée israélienne.
Réouverture des écoles en Israël. L’armée a également annoncé la réouverture lundi, dans la majeure partie du pays, d’écoles qui avaient été fermées samedi pour raisons de sécurité face aux menaces iraniennes. Quelques « restrictions » restent néanmoins dans les zones proches du Liban et de la bande de Gaza, où les tirs de roquettes sont encore fréquents. « Nous sommes en état d’alerte »a souligné lundi sur franceinfo le colonel Olivier Rafowicz, porte-parole de l’armée israélienne.
Le G7 affirme son « plein soutien » à l’État juif. Les dirigeants des pays du G7 se sont dits prêts dimanche « prendre des dispositions » contre Téhéran « en réponse aux nouvelles initiatives de déstabilisation ». « Nous exprimons notre solidarité et notre plein soutien à Israël et à son peuple, et nous réaffirmons notre engagement en faveur de leur sécurité »déclarent-ils dans le communiqué de presse commun publié à l’issue d’une réunion par vidéoconférence convoquée par la présidence italienne. « Toutes les parties doivent faire preuve de retenue (…). Mettre fin à la crise à Gaza le plus rapidement possible, notamment par un cessez-le-feu immédiat, fera la différence. »a pour sa part déclaré sur Charles Michel, président du Conseil européen.
Israël et l’Iran s’accusent mutuellement de déstabilisation. Les représentants des deux pays se sont affrontés dimanche à l’ONU, chacun considérant l’autre comme la principale menace à la paix au Moyen-Orient. « Le masque est tombé. L’Iran, premier partisan mondial du terrorisme, a révélé son véritable visage en tant que déstabilisateur de la région et du monde »., a lancé l’ambassadeur israélien à l’ONU, Gilad Erdan, lors d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité. Pour Téhéran, Israël a franchi une ligne rouge en frappant le 1er avril son consulat et la résidence de son ambassadeur à Damas (Syrie), tuant seize personnes, dont deux généraux du régime islamique.