Pendant que les candidats de son camp tentent de déjouer les sombres pronostics des sondages pour les législatives, Emmanuel Macron poursuit sa campagne, avec un rythme soutenu d’interventions médiatiques. Et en variant les médias, puisque le chef de l’État a accordé une longue interview au podcast Génération Do It Yourself, animé par l’entrepreneur Matthieu Stefani. Dans cet entretien diffusé lundi, il poursuit son entreprise de dramatisation face au bloc formé par le Rassemblement national et celui du Nouveau Front populaire, en accusant les programmes de « deux extrêmes » mener » à la guerre civile « , rien de moins.
Revenant sur les élections européennes, Emmanuel Macron estime que le score élevé du RN est « très lié » à l’insécurité. » Message reçu », assure le président qui promet d’y aller « beaucoup plus rapide, beaucoup plus fort » combattre » impunité « . Mais » la réponse de l’extrême droite, parce qu’elle renvoie soit à une religion, soit à une origine, c’est pour cela qu’elle divise et pousse à la guerre civile », attaque-t-il. Avant de s’en prendre également à La France insoumise qui, pour lui, « enfermé dans un communautarisme un peu électoral, mais qui est aussi la guerre civile derrière, car il renvoie d’abord les gens exclusivement à leur appartenance, qu’elle soit religieuse ou communautaire. « .
La dissolution, un « choix évident »
Le RN et LFI » répondre aux vrais problèmes, aux vraies angoisses, celles de celui qui dit « mon problème de sécurité n’est pas réglé », de celui qui dit « je ne suis pas reconnu et protégé parce que je suis musulman » », concède Emmanuel Macron. Mais ils répondent « faux « , » en augmentant les conflits et la guerre civile « , il insiste.
Le 9 juin, vote des Français, s’il y a quelqu’un qui a fait mal, c’est moi
Emmanuel Macron
Interrogé sur la théorie de « gros remplacement », repris notamment par Éric Zemmour, Emmanuel Macron y voit « un sentiment de perte de contrôle et de fin de progrès « . Il l’attribue notamment à » déclin démographique » OMS » crée un doute existentiel pour un peuple « . » Aucune politique ne change complètement celail admet. Nous le changeons avec quelque chose de sensible, avec de la culture, avec du récit. »
Le chef de l’État explique aussi une nouvelle fois la dissolution, un choix qui « c’est imposé « , il a dit. » Est-ce que ça m’a rendu heureux ? La réponse est non. Le 9 Juin, le vote des Français, s’il y a quelqu’un qui a fait mal, c’est moi », déclare-t-il. Il ajoute qu’une motion de censure à l’Assemblée était inévitable et « allait arriver dans le chaos complet « . » C’est très dur, j’en suis conscient et beaucoup m’en veulentil admet la colère de ses propres troupes. Mais je l’ai fait parce qu’il n’y a rien de plus grand et de plus juste dans une démocratie que la confiance dans le peuple. »