Emmanuel Macron a « peut-être » été maladroit, reconnaît la ministre Aurore Bergé
Le Président de la République a attaqué les propositions du Nouveau Front Populaire, critiquant par exemple la proposition de simplifier les procédures de changement de sexe. Une salve qui a suscité l’indignation de la gauche et de la communauté LGBT+.
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Emmanuel Macron a-t-il été maladroit en appelant« ubuesques » certaines mesures du Nouveau Front Populaire « comme aller changer de sexe à la mairie » ? « Peut être », réagit Aurore Bergé, ministre déléguée chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations, vendredi 21 juin sur franceinfo. Le discours du président « choqué » les associations défendant la communauté LGBT+ qui ont dénoncé « une manœuvre politique » au personnage « transphobe ».
« On résume parce qu’il a une déclaration immédiate devant les Français qui l’interrogeaient mais pour moi, ce que je vois c’est que depuis 2017, il n’y a aucune ambiguïté sur le fait qu’on a toujours été du côté des droits des personnes. , notamment les personnes LGBT+ »dit Aurore Bergé. « Nous avons fait avancer les droits des personnes LGBT+, nous avons garanti l’ouverture de la PMA à toutes les femmes, mesure à laquelle Marine Le Pen s’est opposée par son vote », argumente-t-elle.
Dans son programme pour les élections législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet, le Nouveau Front Populaire propose en effet de simplifier la procédure actuelle en autorisant « le libre changement d’état civil devant un officier de l’état civil ». Aurore Bergé reconnaît qu’il y a «des délais qui méritent d’être raccourcis» dans la procédure actuelle qui exige que toute demande de modification soit adressée à un tribunal. Elle estime que c’est nécessaire « une homogénéisation » du traitement des dossiers, notant «que selon telle ou telle juridiction, les délais et les questions posées ne sont pas les mêmes ». « Il y a des choses qui portent beaucoup atteinte aux droits des individus »déplore le ministre qui veut « continuer à m’inscrire » dans le « dynamique » poussé par Emmanuel Macron à « accroître les droits des personnes ».