L’EDITORIAL DU FIGARO – Depuis le 9 juin au soir, ministres et députés de la majorité répètent sur tous les tons cette terrible vérité : Emmanuel Macron, dans une décision, a siphonné le crédit politique et économique de son camp.
C’était un leader déraisonnable… Depuis le 9 juin au soir, ministres et députés de la majorité répètent sur tous les tons, et sous des formes bien plus directes, cette terrible vérité. Emmanuel Macron, en une seule décision, a dissous le crédit politique et économique de son camp. Il a gommé le sentiment de supériorité qui caractérise trop souvent les vainqueurs de 2017. Il a offert à ses adversaires les conditions inattendues d’une victoire prématurée. Groggy, Gabriel Attal, Édouard Philippe, Bruno Le Maire ont d’abord décidé de reporter leur ressentiment au-delà du 7 juillet pour ne pas compromettre davantage une élection qui s’annonce périlleuse.
Une armée en déroute
Aujourd’hui, ils s’expriment et dirigent leurs propres flottilles dans l’espoir d’échapper au naufrage. Le vernis se fissure et révèle l’impensable : un premier ministre qui demande à son président de rester à l’écart, un ancien premier ministre qui accuse celui qui l’a nommé d’avoir « tué la majorité »,un ministre de l’Économie qui s’en prend « cloportes »