Nouvelles

Emmanuel Macron a annoncé qu’il recevrait à l’Elysée « ceux qui veulent œuvrer pour l’intérêt supérieur du pays » avec un nouveau cycle de « consultations »

Bonjour en direct ! Merci pour votre travail incroyable. Pourriez-vous nous expliquer comment le scrutin proportionnel permettrait au PS de « s’affranchir » de LFI ? Merci beaucoup !

Poupée

Bonjour Poupette, et merci.

Vous faites probablement référence au passage de la chronique d’aujourd’hui de notre journaliste Solenn de Royer, où elle écrit : « qu’au cours de l’été, François Hollande a suggéré à Emmanuel Macron que l’instauration du scrutin proportionnel serait le meilleur moyen d’aider les socialistes à se démarquer des « insoumis » ».

Pour revenir à votre question, le raisonnement qui sous-tend l’argumentation de François Hollande repose sûrement sur le fait qu’un scrutin proportionnel permet une représentation plus juste des opinions exprimées, notamment des partis minoritaires, en proportion des résultats obtenus par ces derniers lors d’un scrutin. Un parti qui enregistre une dynamique lors d’un scrutin, comme le Parti socialiste (PS) aux dernières législatives (passant de 31 à 66 députés) verra donc son contingent d’élus augmenter davantage qu’avec un scrutin majoritaire (qui plus est à deux tours).

En fait, le scrutin proportionnel favorise naturellement les stratégies d’affirmation de l’indépendance des partis, qui, quelle que soit leur « taille », peuvent tenter leur chance pour obtenir des sièges s’ils dépassent un seuil minimum de voix (souvent 3 ou 5 %). Cela pousse chaque parti à marquer ses différences, comme cela s’est produit à gauche lors des élections européennes – scrutin proportionnel à un tour – où les partis de gauche se sont lancés seuls et où la liste PS-Place publique, conduite par Raphaël Glucksmann, est arrivée en troisième position et en première position à gauche.

Le scrutin proportionnel repousse donc la formation de coalitions tactiques ou programmatiques à l’issue du scrutin pour tenter de former un gouvernement, plutôt qu’avant, comme cela s’est produit lors des législatives avec le NFP. François Hollande, dont les désaccords tactiques et programmatiques avec LFI sont connus, estime ainsi que le PS, dans ces conditions, ne serait pas « obligé » de s’allier à LFI, qui a constamment joué le rapport de force à gauche en s’appuyant sur la troisième place obtenue par Jean-Luc Mélenchon lors de la dernière présidentielle.

Si le sujet de la représentation proportionnelle vous intéresse, nous vous recommandons cette longue enquête et cette interview :

Lire aussi |

Cammile Bussière

One of the most important things for me as a press writer is the technical news that changes our world day by day, so I write in this area of technology across many sites and I am.
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Emmanuel Macron a annoncé qu’il recevrait à l’Elysée « ceux qui veulent œuvrer pour l’intérêt supérieur du pays » avec un nouveau cycle de « consultations »

Bonjour en direct ! Merci pour votre travail incroyable. Pourriez-vous nous expliquer comment le scrutin proportionnel permettrait au PS de « s’affranchir » de LFI ? Merci beaucoup !

Poupée

Bonjour Poupette, et merci.

Vous faites probablement référence au passage de la chronique d’aujourd’hui de notre journaliste Solenn de Royer, où elle écrit : « qu’au cours de l’été, François Hollande a suggéré à Emmanuel Macron que l’instauration du scrutin proportionnel serait le meilleur moyen d’aider les socialistes à se démarquer des « insoumis » ».

Pour revenir à votre question, le raisonnement qui sous-tend l’argumentation de François Hollande repose sûrement sur le fait qu’un scrutin proportionnel permet une représentation plus juste des opinions exprimées, notamment des partis minoritaires, en proportion des résultats obtenus par ces derniers lors d’un scrutin. Un parti qui enregistre une dynamique lors d’un scrutin, comme le Parti socialiste (PS) aux dernières législatives (passant de 31 à 66 députés) verra donc son contingent d’élus augmenter davantage qu’avec un scrutin majoritaire (qui plus est à deux tours).

En fait, le scrutin proportionnel favorise naturellement les stratégies d’affirmation de l’indépendance des partis, qui, quelle que soit leur « taille », peuvent tenter leur chance pour obtenir des sièges s’ils dépassent un seuil minimum de voix (souvent 3 ou 5 %). Cela pousse chaque parti à marquer ses différences, comme cela s’est produit à gauche lors des élections européennes – scrutin proportionnel à un tour – où les partis de gauche se sont lancés seuls et où la liste PS-Place publique, conduite par Raphaël Glucksmann, est arrivée en troisième position et en première position à gauche.

Le scrutin proportionnel repousse donc la formation de coalitions tactiques ou programmatiques à l’issue du scrutin pour tenter de former un gouvernement, plutôt qu’avant, comme cela s’est produit lors des législatives avec le NFP. François Hollande, dont les désaccords tactiques et programmatiques avec LFI sont connus, estime ainsi que le PS, dans ces conditions, ne serait pas « obligé » de s’allier à LFI, qui a constamment joué le rapport de force à gauche en s’appuyant sur la troisième place obtenue par Jean-Luc Mélenchon lors de la dernière présidentielle.

Si le sujet de la représentation proportionnelle vous intéresse, nous vous recommandons cette longue enquête et cette interview :

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Cammile Bussière

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