« Exercice « Warfighter » 15 000 soldats français engagés, 12 700 tués ou blessés, 85 % de troupes perdues en 10 jours de combats ! ». L’édito de Charles SANNAT
Mes chers impertinents, chers impertinents,
Vous savez combien je trouve bon le désir de notre professeur Trouposol d’envoyer nos soldats se faire des trous dans la peau aux Dardanelles.
Vous savez aussi que dans notre monde, tout est simulé. Tout doit être compté, tout doit être préparé et tout doit être modélisé.
Nous savons avec une relative précision combien coûtera une pandémie en pourcentage du PIB et l’exercice « Event 201 », qui simulait une pandémie mondiale basée sur le coronavirus, a donné des résultats très proches de la réalité.
Il faut donc creuser un peu les exercices à haute intensité pour avoir une idée des dégâts, de nos moyens et de ce qu’ils pourraient être.
Exercice Warfighter avril 2021
« Une force d’intervention française composée de deux brigades interarmes, soit 15 000 soldats, est engagée. Après 10 jours d’âpres combats, 1 700 personnes furent tuées, 11 000 blessées, soit 1 100 par jour. C’est le résultat de l’exercice Warfighter mené aux Etats-Unis en avril 2021. Outre les retours d’expérience sur l’interopérabilité avec l’allié américain et britannique, la séquence a permis de pointer le nombre important de blessés à soigner en cas d’accident. de conflit de haute intensité » (source Le Point ici).
Voilà à quoi pourrait ressembler un engagement français massif de troupes terrestres en Ukraine. Nous aurions du mal dans un premier temps à dépasser les 15 000 hommes et donc effectivement deux brigades modernes de la taille de l’OTAN.
Ces deux brigades dureraient 10 jours et puis… plus rien. Tous morts (ou blessés).
Dans cette simulation on arrive à 1 700 morts et 11 000 blessés (et ce n’est pas qu’un clou renversé). Cela fait 12 700 soldats perdus ou hors de combat, soit 85 % des troupes initiales en… 10 jours.
Vous comprenez pourquoi l’armée ukrainienne a du mal à mener sa guerre sur le long terme.
Comme vous le savez, il est impossible de parler des pertes ukrainiennes sans être accusé de propagande pro-russe…
La Russie perd 87% de ses effectifs !
Et vous verrez c’est très intéressant, car sur notre exercice 2021, nous avons 85% de pertes.
Les chiffres du renseignement américain donnent 87% de pertes pour l’armée russe (entre morts et blessés) et ces deux chiffres sont tout à fait cohérents dans un conflit de haute intensité comme c’est malheureusement le cas en Ukraine depuis février 2022.
La probabilité est donc proche de 0 que l’Ukraine ne subisse pas également des pertes comprises entre 80 et 90 % de ses troupes initiales… C’est une évidence, même si on ne peut pas le dire. En plus, je ne le dis pas. Les soldats russes meurent, mais pas les soldats ukrainiens…
SELON LCI, LA RUSSIE A PERDU 85% DE SES TROUPES EN UKRAINE…
Là, ce n’est plus le domaine de la propagande ou du mensonge, on tombe carrément dans les troubles psychiatriques ! pic.twitter.com/6dGIK80hjl-Pascal Laurent (@Pascal_Laurent_) 3 avril 2024
Cette guerre dévore 30 000 hommes par mois.
Cela signifie, si l’on projette un peu les tendances, que les pertes russes et ukrainiennes sont au moins équivalentes. Soit plus de 630 000 morts ou blessés en 21 mois de guerre, soit 30 000 hommes par mois.
C’est ce qu’est un conflit de haute intensité.
C’est ça une vraie guerre.
Mais cela pourrait être pire.
Nous pouvons recourir à des bombardements encore plus massifs, nous pourrions même utiliser des bombes nucléaires tactiques, ou même raser quelques villes entières. Il y a des millions de morts chaque mois. Une brillante réussite qui aurait le mérite de nous faire oublier le déficit qui serait le moindre de nos soucis ainsi que la note attribuée par l’agence de notation à la dette de notre pays.
Les mouvements de l’or et du métal jaune sont donc très inquiétants, car, à ce stade, il n’y a pas d’autre explication à la hausse phénoménale du métal jaune ces derniers jours que celle inquiétante des bruits de bottes.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.
Préparez-vous !
Charles SANNAT
« Insolentiae » signifie « impertinence » en latin
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