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Emile Louis : l’enquête sur d’éventuelles nouvelles victimes est relancée

L’enquête sur d’éventuelles nouvelles victimes du tueur en série Emile Louis, déjà condamné pour la mort de sept jeunes filles, a été relancée avec la reprise, mardi 24 septembre, des fouilles dans son « cimetière » de l’Yonne, où certaines de ses victimes ont déjà été découvertes.

L’enquête sur de potentielles nouvelles victimes du tueur en série Emile Louis a été relancée. Les recherches, qui doivent durer jusqu’à vendredi 4 octobre, selon la gendarmerie, ont débuté mardi 24 septembre. Les recherches se déroulent à Rouvray, à une vingtaine de kilomètres d’Auxerre (Yonne), et concernent une disparition remontant à 1975, a indiqué à l’Agence France Presse une source proche du dossier.

La victime potentielle, Marie-Jeanne Ambroisine Coussin, était une enfant placée sous assistance sociale qui vivait seule dans un foyer. Son lieu de résidence se trouvait sur le trajet emprunté par Emile Louis comme chauffeur de bus, mais elle ne figurait pas sur la liste de ses sept victimes. L’homme qui avait été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité en 2004, puis à nouveau en appel en 2006, avait été arrêté en 2000 pour avoir tué sept jeunes filles handicapées placées sous assistance sociale entre 1977 et 1979. Le meurtrier est décédé en 2013 à l’âge de 79 ans.

Une voûte crânienne à l’origine de la trace d’une 8ème victime

Dans le cadre des recherches qui ont débuté mardi, quelque 140 gendarmes et militaires sont déployés sur place, dont une dizaine du corps du génie de l’armée, avec les moyens de mener des recherches approfondies, a indiqué à l’AFP la même source proche du dossier. Des gendarmes spécialisés de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) sont également sur place, a précisé la gendarmerie.

C’est sur ce même site, en 2018, qu’une voûte crânienne – la partie supérieure du crâne – avait été découverte par un promeneur. Celle-ci avait été identifiée, en mars dernier, comme le crâne d’une femme jusque-là inconnue. À l’époque, une association de parties civiles estimait qu’il s’agissait de la huitième victime de l’assassin.

« L’ADN du crâne retrouvé et les recherches sur les apparentés permettent de considérer avec probabilité que l’os considéré appartient à Marie-Jeanne Ambroisine Coussin, née en 1935 »C’est ce qu’avait indiqué à l’AFP en mars dernier Hugues de Phily, procureur d’Auxerre. Il n’avait pas répondu aux sollicitations de l’AFP concernant ces nouvelles perquisitions.

Alors que le parquet d’Auxerre avait estimé qu’il n’était pas certain que cette femme soit une nouvelle victime du tueur en série, Pierre Monnoir, président de l’Association de défense des handicapés de l’Yonne, qui représente quatre parties civiles, avait déclaré qu’il était « sûrement la huitième victime d’Emile Louis ».

Il voulait une preuve que le crâne avait été retrouvé. « entre les deux corps » des victimes d’Emile Louis qui avait lui-même désigné le lieu. Mais, sur les sept victimes connues, seules deux dépouilles – celles de Madeleine Dejust et de Jacqueline Weis – avaient été retrouvées en 2000. Pierre Monnoir avait alors demandé que « toute la zone » être recherché. Mais il a fallu attendre de nombreuses années.

« Ces fouilles ravivent l’espoir des familles des disparus de l’Yonne »

Maître Didier Seban, avocat de la famille de Marie-Jeanne Ambroisine Coussin, a « ravi de l’organisation d’une nouvelle campagne de fouilles »a-t-il déclaré dans un communiqué publié mardi. « Et ce, six ans après la découverte de son crâne dans les bois de Rouvray, à proximité immédiate du lieu de sépulture de plusieurs victimes d’Emile Louis », il a souligné.

Ses clients « Nous espérons que cette recherche permettra d’offrir un lieu de sépulture digne à leur proche et de faire toute la lumière sur les circonstances exactes de cette disparition », a ajouté le conseil. « Ces fouilles ravivent l’espoir des familles des femmes disparues de l’Yonne, dont les corps n’ont jamais été retrouvés », Il a également estimé. Et de citer les noms des cinq disparues en question : Christine Marlot, Chantal Gras, Bernadette Lemoine, Françoise Lemoine, Martine Renault.

L’avocat a toutefois déclaré regretter, tout comme la famille de Marie-Jeanne Ambroisine Coussin, « avoir été informé, une fois de plus, par voie de presse, de la réalisation de ces opérations » alors que « ces contrôles avaient été expressément demandés par eux » au parquet d’Auxerre. Et de déplorer : « La justice auxerroise n’a pas pleinement tiré les leçons du passé et n’adopte pas une approche respectueuse envers les familles qui se battent pour que la vérité soit révélée sur le décès de leur proche. »

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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