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Émeutes en Nouvelle-Calédonie : un homme tué par la police, interpellations, situation tendue… ce que l’on sait après le nouveau drame sur l’île

Alors que les violences se poursuivent en Nouvelle-Calédonie, un homme a été tué ce jeudi 15 août en Nouvelle-Calédonie par une riposte de la gendarmerie, lors d’un affrontement entre émeutiers et policiers à Thio dans l’est. Il s’agit du onzième décès depuis le début des émeutes.

La tendance ne s’améliore pas en Nouvelle-Calédonie. Un homme a été tué ce jeudi 15 août par le tir d’un policier lors d’affrontements entre émeutiers et forces de l’ordre à Thio (dans l’est de l’île), portant à onze le nombre de morts depuis le début des troubles dans l’archipel, a indiqué le procureur de Nouméa.

Un gendarme a été blessé après avoir reçu une pierre au visage lors d’une opération de dégagement d’un pont à Thio. Les gendarmes ont ensuite été pris à partie et touchés par plusieurs balles, selon le procureur Yves Dupas. Plusieurs coups de feu ont été tirés en réponse, blessant deux émeutiers, dont l’un est décédé lors de son transport à l’hôpital.

« Plusieurs enquêtes » ont été ouvertes pour faire la lumière sur ce décès, a précisé le procureur, ajoutant qu’il publierait dans la journée un communiqué plus détaillé sur ces faits.

Un couvre-feu jusqu’au 26 août

La sécurité n’est pas totalement rétablie en Nouvelle-Calédonie, où des affrontements entre émeutiers et forces de l’ordre liés à la réforme du corps électoral ont débuté le 13 mai. Une situation toujours suffisamment tendue pour justifier, aux yeux du haut-commissariat, le maintien d’un couvre-feu de 22 heures à 5 heures du matin jusqu’au 26 août, ainsi que l’interdiction de port et de transport d’armes et de vente d’alcool.

Le Haut-Commissariat de la République a indiqué dans un communiqué de presse, le 14 août, que 2.459 arrestations avaient été effectuées. « La situation sécuritaire continue de s’améliorer sur l’ensemble du territoire, à l’exception de la situation dans la tribu de Saint-Louis », précisaient alors les services de l’Etat.

Les violences qui touchent la Nouvelle-Calédonie depuis trois mois, et qui ont causé la mort de onze personnes, dont deux policiers, ont entraîné une importante vague de départs. Encore difficile à quantifier, le phénomène inquiète en raison de ses graves conséquences potentielles, notamment sur le système de santé.

Selon les chiffres du gouvernement néo-calédonien, les destructions, pillages et incendies ont causé au moins 2,2 milliards d’euros de dégâts.

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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