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Elon Musk travaillait illégalement à son arrivée aux États-Unis, selon le Washington Post

Principal soutien de Donald Trump dans la course à la Maison Blanche, le patron de Tesla et SpaceX a travaillé sans visa adéquat au début de sa carrière, selon une longue enquête du Washington Post.

Un passé qui ne cadre pas vraiment avec ses affirmations répétées. Sur X, le réseau social qu’il a racheté et renommé en 2022, Elon Musk critique régulièrement l’immigration aux Etats-Unis. Or, le patron de SpaceX et de Tesla lui-même aurait travaillé clandestinement outre-Atlantique au début de sa carrière, selon une longue enquête du Washington Post publiée ce samedi 26 octobre.

Bien qu’il raconte souvent son arrivée en Amérique depuis son Afrique du Sud natale pour suivre un programme d’études supérieures à l’Université de Stanford en 1995, en réalité il n’aurait jamais suivi un seul cours en Californie. La raison ? Il a préféré travailler au lancement de sa première start-up.

Toutefois, les étudiants étrangers n’ont pas le droit d’abandonner leurs études pour cette raison. Elon Musk est donc resté sans motif légal aux Etats-Unis, selon le quotidien américain.

«Le diplôme ne m’intéressait pas vraiment»

« Ce diplôme ne m’intéressait pas vraiment, mais je n’avais pas d’argent et je n’étais pas autorisé à rester légalement dans le pays. Cela me semblait donc être un bon moyen de résoudre les deux problèmes », a expliqué Elon Musk à le Washington Post, en réponse à leur enquête.

En 1996, la société Mohr Davidow Ventures investit trois millions de dollars dans l’entreprise florissante du désormais célèbre homme d’affaires : Zip2, lancée un an plus tôt et destinée à aider au développement des médias sur le web. L’accord stipulait cependant qu’il disposait de 45 jours pour obtenir un visa de travail, faute de quoi l’accord serait nul.

Dans un email envoyé en 2005, Elon Musk avouait ne pas avoir d’autorisation lorsqu’il fonda Zip2. Malgré cela, l’entreprise a été vendue pour environ 300 millions de dollars en 1999.

« Une zone grise »

Il n’en reste pas moins que selon le quotidien américain, l’entrepreneur de 53 ans ne s’est pas inscrit à Stanford, selon une déclaration faite en mai 2009. Il a expliqué avoir appelé son superviseur peu après le début du semestre pour lui annoncer sa non-inscription. -arrivée. Une décision qui aurait dû légalement entraîner son départ du pays.

À l’époque, l’immigration américaine était plus tolérante à l’égard des étudiants étrangers, mais la réglementation a ensuite été renforcée après le 11 septembre. Le dépassement de la durée de séjour d’un visa étudiant est également courant aux États-Unis.

Elon Musk n’a jamais vraiment reconnu avoir travaillé au noir, même s’il avait déclaré en 2013 avoir été un temps « dans une zone grise ». « J’y étais légalement en tant qu’étudiant », assurait-il néanmoins dans un podcast de 2020.

Une forme d’ironie pour l’homme le plus riche du monde (277 milliards de dollars selon Bloomberg) qui a dépensé plus de 75 millions d’euros pour la campagne de Donald Trump à deux semaines de l’élection présidentielle. Le candidat républicain fustige souvent les « frontières ouvertes » des Etats-Unis dans ses discours.

Elon Musk pourrait également avoir un rôle dans son administration en cas de victoire de cette dernière le 5 novembre contre Kamala Harris.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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