Elon Musk est sur la lancée. Après avoir décidé de déménager le siège social de SpaceX et de X au Texas pour protester contre l’adoption par la Californie d’une loi sur les étudiants transgenres, le milliardaire s’est déchaîné contre la culture woke dans une interview accordée au Daily Wire lundi.
« C’est arrivé à l’un de mes fils aînés. On m’a manipulé pour que je signe des documents. C’était avant que je comprenne vraiment ce qui se passait. Il y avait beaucoup de confusion et on m’a dit : « Il pourrait se suicider », explique-t-il. « On ne m’a pas expliqué que les bloqueurs de puberté sont en fait des médicaments stérilisants. »
Il explique qu’il a perdu son fils. « Ils appellent ça le »nom mort« (morinom, c’est-à-dire son ancien prénom) pour une raison. L’une des raisons est que votre fils est mort. Mon fils est mort, tué par le virus de la culture woke », conclut-il auprès de Jordan Peterson, psychologue star du libéralisme conservateur. En réalité, les bloqueurs de puberté ne rendent pas stérile. Ces hormones imitent les vraies hormones sexuelles pour bloquer les changements physiques de la puberté.
Les effets des bloqueurs de puberté sont réversibles. Il ne faut pas les confondre avec les traitements d’affirmation de genre, prescrits dès 16 ans aux jeunes en transition, qui ont des effets permanents.
La semaine dernière, Elon Musk a vivement réagi à l’adoption d’un projet de loi sur les étudiants transgenres en Californie. « C’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase », a-t-il écrit, justifiant sa décision en citant l’adoption de ce projet de loi « et de nombreux autres qui l’ont précédé » et qui « s’attaquent aux familles et aux entreprises ».
Le texte vise à protéger les droits des élèves transgenres et à lutter contre les discriminations. Il interdit notamment au personnel scolaire de divulguer à quiconque des informations sur l’orientation sexuelle ou l’identité de genre d’un élève sans le consentement préalable de la personne concernée. Cette interdiction concerne également les parents de l’élève.
« Comme toujours dans son discours, il mélange une forme de conviction et d’opportunisme. Il s’insurge contre une loi censée protéger les adolescents transgenres, mais cette loi est soutenue par Gavin Newsom, possible successeur de Joe Biden, a analysé Olivier Alexandre, chercheur au CNRS et auteur de Tech. Quand la Silicon Valley refait le monde (Seuil). L’enfant transgenre d’Elon Musk a coupé les ponts avec lui et le système fiscal de l’État de Californie est moins avantageux que celui de l’État du Texas où il veut installer X et SpaceX. »
L’entrepreneur a déclaré son soutien politique à Donald Trump, peu de temps après la tentative d’assassinat du candidat républicain.
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