L’avocat du champion olympique algérien Nabil Boudi a déclaré au magazine américain Variety que les noms du propriétaire du réseau social X et du romancier britannique sont cités dans une plainte déposée au parquet de Paris à la suite d’une vague de cyberharcèlement pendant les JO.
Imane Khelif contre-attaque. Après avoir été la cible d’insultes et d’injures lors des JO de Paris, la boxeuse algérienne, médaillée d’or dans sa catégorie, a déposé plainte auprès de la cellule de lutte contre la haine en ligne du parquet de Paris pour cyberharcèlement. Ce mardi 13 août, le média américain Variety révèle que les noms d’Elon Musk, propriétaire du réseau social X, et de J.K. Rowling, romancière connue pour ses propos transphobes, sont cités dans cette plainte.
Une information confirmée dans les colonnes de Variety par Nabil Boudi, l’avocat du boxeur, qui précise que « d’autres » personnalités ayant agressé Imane Khelif sont citées.
Plusieurs messages contre l’athlète algérien
« Donald Trump a tweeté (à propos d’Imane Khelif, ndlr) donc qu’il soit nommé ou non dans notre plainte, (son nom) apparaîtra dans la procédure », a ajouté l’avocat.
Après avoir remporté son huitième de finale après l’abandon de l’Italienne Angela Carini, Imane Khelif a été la cible d’une vaste campagne de cyberharcèlement. Des milliers de messages ont été postés quotidiennement sur les réseaux sociaux, notamment sur X, par des internautes affirmant que la boxeuse n’était pas une femme.
Parmi eux, Elon Musk, qui a relayé un message transphobe de soutien à Angela Carini. Même situation pour JK Rowling, qui a écrit plusieurs messages contre l’athlète algérienne. Quant à Donald Trump, il a réagi dans un meeting, affirmant qu’il « empêchera les hommes de participer aux compétitions féminines ».
Elon Musk a réagi en répondant « ils essaient certainement » à un internaute qui disait sur X : « Peuvent-ils interdire de dire la vérité ? » De son côté, l’auteur de la saga Harry Potter n’avait pas communiqué sur ses réseaux sociaux après l’annonce de Variety.
« Un lynchage numérique »
Malgré des dizaines de milliers de messages à son encontre, Imane Khelif a remporté tous ses combats aux JO de Paris et a remporté la médaille d’or en finale face à la Thaïlandaise Janjaem Suwannapheng.
Dans un communiqué publié ce vendredi annonçant la plainte pour cyber-harcèlement, Nabil Boudi écrit que « l’enquête pénale déterminera qui a initié cette campagne misogyne, raciste et sexiste mais devra également se concentrer sur ceux qui ont alimenté ce lynchage numérique ».
« Je suis une femme forte avec des pouvoirs spéciaux. Depuis le ring, j’ai envoyé un message à ceux qui étaient contre moi », a déclaré Imane Khelif aux médias après sa victoire en finale.
« J’ai fait l’objet d’attaques et d’une campagne acharnée et c’est la plus belle réponse que je puisse donner. La réponse a toujours été sur le ring », a-t-elle ajouté. « J’ai pleinement le droit de participer, je suis une femme comme les autres. Je suis née femme, j’ai vécu en tant que femme et j’ai concouru en tant que femme », a insisté Imane Khelif.