Lorsqu’Elon Musk doit aujourd’hui répondre aux questions du public, on est presque sûr d’avoir en premier lieu des questions liées à l’intelligence artificielle. Et cela n’a pas manqué cette fois encore lors de la séance organisée au salon VivaTech, et qui était animée par le patron de Publicis Maurice Lévy.
Ce fut l’occasion pour l’homme d’affaires américain de réitérer ses critiques à l’encontre des deux acteurs majeurs du moment de l’IA générative, Open (ChatGPT) et Google (Gemini). Il oppose ainsi sa vision de l’IA, qui doit être autant que possible « honnête » (terme répété à plusieurs reprises au cours de l’intervention), contrairement aux deux grandes IA génératives actuelles, qu’il considère comme « politiquement correctes ». Il a illustré son propos en rappelant le fiasco des images de soldats noirs allemands de la Seconde Guerre mondiale générées par Gemini.
Pour ceux qui suivent Bernard Arnault dans le classement des hommes les plus riches du monde, ce n’est pas simplement une question de goût personnel ni même de vision politique. Avec le développement prochain de la fameuse intelligence artificielle générale, qui sera capable d’accomplir toutes les tâches cognitives d’un être humain, Elon Musk considère que cette IA pourrait choisir de préférer respecter le politiquement correct plutôt que le bien de l’humanité. Il s’est appuyé sur la réponse fournie par l’IA de Google pour savoir si l’on pouvait confondre Caitlyn Jenner pour empêcher une potentielle apocalypse nucléaire, l’IA qui avait répondu « non. »
Pour éviter que ce choix ne devienne une réalité, Elon Musk estime que l’IA doit être entraînée à être la plus curieuse possible, et à toujours vouloir être honnête, même si cela s’avère désagréable. De cette manière, l’IA pourrait mieux comprendre les humains, ce qui réduirait les antagonismes entre les deux.