Elodie Clouvel en finale, avec un supporter du quintuple champion olympique dans les tribunes

Ce samedi après-midi, la Française Elodie Clouvel s’est brillamment qualifiée pour la finale du pentathlon moderne. Il y aura donc deux chances de médailles dimanche à Versailles, puisque la ligérienne rejoint une autre Française, Marie Oteiza. La finale est à suivre dès 11h.

Elodie Clouvel s’est qualifiée pour la finale du pentathlon moderne aux Jeux Olympiques de 2024 à Versailles. La vice-championne olympique de Rio s’est permis le luxe d’arriver main dans la main en tête avec deux autres concurrentes alors qu’elle avait assuré sa place dans le top 9 après le dernier tir. « C’était trop bien, c’était pour montrer la sororité dans notre sport et montrer que le pentathlon est très difficile et intense », confie Elodie Clouvel qui a également souligné la chaleur sur Versailles aujourd’hui.

Car si tout s’est bien terminé, la Française a eu deux frayeurs dans cette demi-finale. « J’avais un cheval très difficile, explique Clouvel. Il fallait que je mette tout dans mes jambes et je n’avais plus de jambes après la monte, mon cheval avait froid à la jambe. Je pensais que les 15 000 personnes allaient le stimuler et que ça le porterait et ça l’a ralenti en fait. Il n’était pas habitué et prêt à ça, comme tout le monde, les pauvres, ils n’ont jamais vécu ça. »

Et elle aussi a subi à son tour de plein fouet la folle ferveur des supporters dans ces tribunes surplombant le château de Versailles lors de l’épreuve de laser-run. Alors qu’elle était partie en tête, Elodie Clouvel a dû aller au bout des 50 réglementaires sur son premier tir avec seulement trois cibles touchées sur dix-huit tirs. « Le premier tir, je n’étais pas prête et ça m’a sauté aux yeux. Ils m’ont dit ne t’inquiète pas ça va aller ils vont crier mais ça m’a un peu touchée. J’ai cru que mon cœur allait exploser ! Mon bras tremblait… Ce n’est pas possible de tirer avec un bras qui tremble. J’ai resserré la tête et je me suis remise dans le focus, puis je me suis installée je me suis dit pour le dernier tir on fera comme ça sur tout demain en finale. »

Elodie Clouvel qui n’a pas voulu penser à la finale de demain (départ à 11h). « Je veux juste vivre l’instant présent. On ne vit ce moment qu’une fois dans sa vie. C’est une chance incroyable, quelque chose de fou. Je me dis Elo, profite de cette chance que tu as de vivre ça. Je suis émue quand je le dis parce que c’est tellement beau. C’est sublime. Ça m’a rempli le cœur. »

Teddy Riner en soutien

Et la pentathlète a été surprise de voir arriver son ami Teddy Riner alors qu’elle terminait ses interviews. « Zut, j’ai failli y arriver », lui a-t-elle lancé. « Merci Teddy, bravo… Je suis tellement émue de te voir, ça me fait tellement plaisir. » « Tu vas bien ? » lui a demandé la quintuple championne olympique. « Comment te sens-tu physiquement ? Tu leur envoies vite les interviews et tu passes à la récupération ! Maintenant tu finis le travail demain ! »

« J’essaie d’encourager un peu tout le monde, explique Riner. Elo le mérite et je serais vraiment contente qu’elle remporte cette médaille d’or. En plus, on en a besoin pour le classement. C’est une championne extraordinaire avec un mental d’acier. Et surtout une attitude positive qui fait plaisir à voir. Je l’ai toujours connue comme ça. C’est agréable de voir des gens qu’on a toujours croisés sur les bancs de l’INSEP performer et être encore là. »

Riner a également été impressionné par l’ambiance des 15 000 spectateurs présents au pentathlon. « La foule est incroyable, peu importe les différentes arènes… C’est une foule de rêve. »

Après avoir passé quelques minutes à raconter sa journée avec la judoka, Elodie Clouvel a retrouvé son partenaire Valentin Belaud, non qualifié pour ces Jeux Olympiques, et sa préparatrice mentale Meriem Salmi. Teddy Riner a promis d’être là demain pour la finale… « si le réveil sonne ».