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Elle s’occupe de sa mère malade, devient dépressive et s’endette.

Simone, la cinquantaine, a pris soin de sa mère malade pendant quatre ans. Pendant ce temps, la soignante s’est endettée lourdement et sa situation s’est encore aggravée pendant la pandémie.

« J’ai assumé plusieurs dépenses importantes comme l’achat d’un lit adapté et de nombreux autres frais médicaux, car ma mère avait un faible revenu. Je voulais aussi la gâter un peu, car je savais qu’elle allait mourir », se souvient tristement Simone. Pendant la pandémie, elle a aussi subi une baisse importante de salaire et a dû recourir au crédit pour payer ses frais de subsistance et ceux de sa mère.

Depuis, ce dernier est malheureusement décédé. Simone a sombré dans la dépression et n’a pas pu conserver un emploi pendant plusieurs mois. De retour au travail, elle fait face à une montagne de dettes – 114 000 $ – et ne voit tout simplement pas comment elle pourra les rembourser. « Avec les taux d’intérêt très élevés sur les soldes de cartes de crédit qui s’accumulent, c’est tout simplement insurmontable », déplore-t-elle. Elle n’a aucun actif, à part une voiture sur laquelle elle doit encore 12 000 $ et un REER immobilisé jusqu’à sa retraite. Comment pourra-t-elle garder la tête hors de l’eau ?

Prêt de consolidation refusé

Sabrina Fortin, directrice principale et syndic autorisée en insolvabilité chez Raymond Chabot, a examiné le dossier de Simone. Elle a d’abord constaté qu’elle devait des sommes à six institutions financières différentes. « Chaque mois, c’était une somme énorme à rembourser. Elle avait tenté de consolider ses dettes, mais aucune banque n’avait accepté de lui accorder un prêt pour le faire », explique-t-elle.

Avec ce prêt de consolidation, elle aurait pu rembourser toutes ses dettes d’un coup et n’avoir plus qu’un seul débiteur, mais sa situation était déjà trop précaire et son taux d’endettement trop élevé pour qu’une banque prenne le risque de lui prêter de l’argent.

Trop d’assurance

Compte tenu de sa situation financière et de ses revenus (4 450 $ par mois), la meilleure solution dans son cas était de faire une proposition de consommateur. « Cela lui a permis de consolider toutes ses dettes et de n’effectuer qu’un seul paiement par mois. De plus, les intérêts ont également cessé de courir et nous avons pu réduire le capital dû en négociant avec les créanciers », explique Sabrina Fortin.

Ils ont convenu d’un paiement mensuel sur 60 mois, pour un montant qui correspondait à la capacité budgétaire de Simone. « Elle était vraiment soulagée de savoir qu’elle pourrait se libérer de ses dettes à moyen terme », raconte Sabrina Fortin. Si elle n’avait pas consulté le bureau du syndic et avait tenté de continuer à rembourser comme elle l’avait fait jusqu’à présent, il lui aurait fallu 20 ans pour voir la lumière au bout du tunnel !

En analysant son dossier, Sabrina Fortin a aussi remarqué que Simone détenait quatre polices d’assurance vie auprès de quatre compagnies différentes. « Je lui ai recommandé de consulter un conseiller pour déterminer ses besoins réels en matière d’assurance et potentiellement réduire ces coûts. Parfois, trop c’est comme pas assez, et ça finit par avoir un impact important sur le budget », conclut Sabrina Fortin.

SA SITUATION FINANCIÈRE

Actif:

  • Véhicule financé d’une valeur de 20 000 $
  • REER immobilisé : 90 000 $

Dettes :

  • Cartes de crédit, prêt personnel et marge de crédit : 98 000 $
  • Prêt auto : 12 000 $

DETTES TOTALES : 114 000 $

Revenu mensuel :

  • Revenu d’emploi : 4 450 $

Dépenses mensuelles :

  • 3230 $ (y compris le loyer, le téléphone, l’électricité, l’essence, l’épicerie, le permis et l’immatriculation, l’assurance, etc.)

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