La cour d’assises de la Gironde a dû se pencher sur cette affaire qui a secoué le monde du rugby sept ans plus tôt. La plaignante, V., accuse deux anciens joueurs grenoblois de l’avoir violée lors d’une « troisième mi-temps » après le match entre l’Union Bordeaux-Bègles et le FC Grenoble, qui s’est terminé dans un hôtel de Mérignac dans la nuit du 11 au 12 mars 2017. . V. a porté plainte le lendemain des faits.
Les joueurs incriminés, deux Irlandais, deux Néo-Zélandais et un Français devaient comparaître jusqu’au 28 juin. Mais, à la demande de la défense de Denis Coulson, joueur irlandais accusé de viol avec Loïck Jammes et Rory Grice, le tribunal a reporté la comparution. procès. Le rugbyman est incapable de voyager suite à un accident de la route à Dublin, où il réside. Les avocats des autres accusés avaient également demandé un report, alors que les jurés devaient être tirés au sort ce lundi. Le procès devrait être reporté du 2 au 13 décembre. C’est terrible pour mon plaignant », a reconnu Me Anne Cadiot-Feidt, l’avocate de la victime.
Un « procès pour alcoolisme » selon la défense
Aux côtés de Denis Coulson (aujourd’hui à la retraite), qui a filmé la scène, Loïck Jammes (Pro D2 Aix-en-Provence) et Rory Grice (Oyonnax) ont reconnu avoir eu des relations sexuelles avec V., alors âgée de 20 ans. Ils assurent qu’elle aurait consenti et aurait pris des initiatives. Loïck Jammes a reconnu lors d’une audience avoir « un petit manque de respect » envers la plaignante. Deux vidéos sont au cœur du dossier : l’une tournée par Denis Coulson et l’autre par la caméra de surveillance de l’hôtel.
L’Irlandais Chris Farrell (Oyonnax), à qui appartenaient des béquilles, s’en est servi – entre autres objets – pour violer la plaignante, et Dylan Hayes (à la retraite), étaient présents dans la salle. Ils sont poursuivis pour « non-assistance à personne en danger ».
La saisine du tribunal s’appuie sur « les témoignages recueillis et l’analyse des vidéos de l’hôtel (qui) démontraient sans aucune ambiguïté que, compte tenu de son état d’ébriété extrêmement avancé, la partie civile n’était pas en mesure de consentir à un acte sexuel. »
La défense, qui a utilisé tous les recours possibles pour éviter les assises durant ces sept dernières années, veut au contraire en faire le procès de l’alcool. « Ce n’est pas le procès des rugbymen violeurs, c’est le procès de l’alcool. Tous ces jeunes qui boivent jusqu’à entrer dans des états impossibles, c’est ça le problème de ce dossier », s’est défendue l’avocate du joueur irlandais Denis Coulson, Me Corinne Dreyfus-Schmidt. Les cinq joueurs risquent vingt ans de prison.
Si le sport peine à faire le point sur les violences sexuelles, alors que de nombreux cas ont été dénoncés ces derniers mois, la partie civile espère que l’affaire contribuera à la sensibilisation. « Le « phénomène Metoo » n’a peut-être pas pénétré certaines activités sportives, leur organisation et leur mode de fonctionnement », a fait valoir Me Anne Cadiot-Feidt, l’une des quatre avocates de la victime. Même si les clubs ont des chartes » clair et clair « , ça reste dans la pratique « encore beaucoup à faire “, a-t-elle jugé.
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