A deux semaines de l’élection présidentielle américaine, Kamala Harris et Donald Trump sont au coude à coude. Les deux principaux candidats multiplient les déplacements afin de convaincre les électeurs encore indécis.
Le candidat démocrate doit aussi tenter de récupérer le vote des électeurs de Jill Stein, 74 ans et candidate des Verts. Celle qui s’était déjà présentée en 2012 (0,4%) et 2016 (1,1%) est créditée d’environ 1% dans les sondages. De quoi jouer un rôle dans certains des « États swing », ces Etats où l’issue de l’élection se décidera par quelques dizaines de milliers de voix ?
« On lui a demandé de ne pas se présenter »
Les proches de Jill Stein lui ont demandé d’arrêter sa campagne électorale. « En ce qui concerne ses activités politiques, elle n’a pas notre soutien « , confiait l’un de ses fils à New York Times. « Lorsqu’elle nous a annoncé, en octobre 2023, qu’elle allait se représenter, nous lui avons demandé de ne pas le faire. »
Une amie de longue date de la candidate lui a demandé d’être « courageux et stratégique » dans un contexte où l’élection s’annonce très serrée. Jill Stein ne lui a pas répondu. Dans son programme, la candidate des Verts souhaite « cesser immédiatement toute aide militaire à Israël », augmenter le salaire minimum à 25 dollars, déclarer l’urgence climatique et abolir la dette étudiante et médicale.
Donald Trump « l’aime beaucoup »
« Je l’apprécie beaucoup. Savez-vous pourquoi ? Tous ses électeurs, elle les emmène au parti démocrate », lançait Donald Trump en juin dernier. « Voter pour Stein, c’est voter pour Trump », indique un spot du Parti démocrate, publié sur YouTube le 10 octobre. Plusieurs personnalités du parti, comme Alexandra Ocasio-Cortez, se sont exprimées sur le sujet.
« Tout ce que vous faites, c’est vous présenter une fois tous les quatre ans pour parler à des gens qui sont à juste titre en colère. Vous n’êtes pas sérieux. Pour moi, ce n’est pas authentique. C’est prédateur »a déclaré la députée sur son compte Instagram. « Les Américains veulent plus de choix. Nous sommes ce choix », a répondu l’intéressée, qui n’a pas l’intention d’arrêter sa campagne.
Outre Kamala Harris, Donald Trump et Jill Stein, Randall Terry (Parti Constitutionnel) et Chase Oliver (Parti Libertaire) sont également candidats à l’élection présidentielle du 5 novembre.