Les gérants d’un buraliste de Fenouillet, près de Toulouse, ont surpris leur employé en flagrant délit de vol. Elle a volé 32 000 euros de jeux de grattage.
« Elle aurait pu ruiner notre entreprise. Mettez-nous à la rue, mon mari, nos deux enfants et moi. Heureusement nous l’avons démasquée à temps… » Le visage tiré, Cécile a les larmes aux yeux lorsqu’elle évoque l’année écoulée. Une année où l’obscurité a prédominé. L’envie de se battre aussi. Soyez là 7 jours sur 7 pour sauver votre entreprise de la faillite.
« Lorsque les images de nos caméras vidéo ont montré l’évidence, cela a été un choc terrible. Se faire voler par son propre employé, en notre présence, presque sous nos yeux… »
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En avril 2023, le cabinet comptable de ce buraliste de Fenouillet, au nord de Toulouse, tirait la sonnette d’alarme. « Cela faisait 20 ans que nous faisions deux inventaires par an. Tout avait toujours été carré. Et la seule fois où nous l’avons laissé un peu derrière… »
Les « erreurs de caisse » reviennent un peu trop souvent. « Même entre nous deux, c’est devenu un sujet de friction. Le vol dans une entreprise, par un salarié, est la crainte de tout dirigeant. Parce qu’il y a très peu de recours.
« C’est une mère, comme nous »
Lorsqu’on demande des explications, l’un des deux salariés, recrutés 16 mois auparavant, rejette parfois la faute sur un jeune apprenti.
« Nous étions loin de nous douter que cela pouvait être elle. Elle est mère, comme nous, nos enfants sont au collège et au lycée, ses enfants à l’école primaire. Nous étions proches, je lui ai passé quelques vêtements de mes enfants pour sa famille. , nous lui avons offert un petit cadeau à Noël. »
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Le sentiment de trahison n’en est que plus violent. En juillet 2023, « J’étais au cinéma avec mes enfants, je me souviens », Cécile reçoit un appel de son mari. «Je l’ai trouvé», lui dit Pascal.
Le lendemain, la gérante appelle son employée dans son bureau. « Elle a baissé les yeux, recroquevillée. Elle a tout de suite avoué. » Les images de vidéosurveillance ne mentent pas. S’en suivra l’entretien préalable à son licenciement.
Lorsqu’elle gagne dans une carte à gratter, elle récupère directement les gains
«J’ai passé une semaine entière à parcourir les images.» Devant nous, Cécile passe derrière le comptoir, et mime les gestes de son employée, qui met parfois des liasses de jeux de grattage dans sa poche, devant nous.
« Sur des séquences vidéo, on la voit même voler des billets, juste après avoir encaissé ma propre fille, qui achetait des bonbons avec des amis. Parfois, elle allait aux toilettes assez longtemps. En fait, elle grattait des billets. Et même encaissait les gains dans notre propre fonds.
Vols estimés à 32 000 euros
Cécile et Pascal portent plainte à la police. Ils fournissent des images de vidéosurveillance. « Les vols utilisant uniquement des billets à gratter de la Française des Jeux sont estimés à 32 000 euros par notre comptable. Et nous ne comptons pas les bonbons et autres boissons.
« En alertant la presse, nous voulons prévenir. Il ne faut pas qu’elle puisse recommencer. Et il faut qu’elle soit condamnée » Le 23 octobre, Cécile et Pascal rencontreront leur ancienne salariée au tribunal. « Elle ne se présentera certainement pas. Il y aura son avocat. Elle y a droit gratuitement, grâce à l’aide judiciaire. Ce n’est pas notre cas. Nous serons seuls. Et évidemment, nous n’espérons pas récupérer notre argent. « .