RAPPORTS – Arrivée de Matignon pour choquer les Européens, l’ancien premier ministre parcourt le pays… sans rancune.
Le directeur de la mission locale de Coulommiers se permet d’interrompre une rencontre avec des jeunes bénéficiaires. « Je vous amène du beau monde », clame-t-elle en entrant dans la pièce, précédant Élisabeth Borne. L’ancien Premier ministre fait campagne. Pour les Européennes bien sûr, et sans doute aussi un peu pour elle-même, quatre mois après avoir été limogée de Matignon par le chef de l’Etat soucieux de provoquer un choc électoral. Les partisans de l’ancien chef du gouvernement se plaisent à souligner qu’avec 16 à 18 points d’écart avec le RN dans les sondages, le miracle tarde à venir pour la majorité. Sans rancune au vu de ses vingt voyages sous la montre – elle est la plus mobilisée dans son camp – Élisabeth Borne arpente le pays fidèle à sa personnalité. « A Matignon, on est forcément un peu coupé des Français. Lorsque nous nous déplaçons, nous sommes entourés d’une forêt de microphones. Après 7 ans au gouvernement, j’avais envie de retrouver ce contact direct”elle se confie…