Lors de la passation des pouvoirs avec Anne Genetet, mardi 24 décembre, la nouvelle ministre de l’éducation nationale, Elisabeth Borne, a mis en avant sa « capacité à défendre les budgets » pour légitimer son arrivée Rue de Grenelle, alors que, elle le reconnaît, elle n’est « pas spécialiste » des questions d’éducation.
Deux semaines plus tard, les négociations autour du projet de loi de finances pour l’année 2025 font figure de test quant au poids politique de l’ancienne première ministre (2022-2024) dans la nouvelle donne gouvernementale. La numéro deux de l’équipe de François Bayrou a affirmé, dimanche 5 janvier sur BFM-TV, « se battre » pour éviter les suppressions de poste d’enseignants. « Les discussions sont en cours avec mes collègues et avec le premier ministre », a insisté la ministre de l’éducation nationale.
La mouture « Barnier » du projet de loi de finances, présentée à l’automne 2024, prévoyait 4 000 suppressions de postes d’enseignants – dont 3 155 dans le premier degré public – et 2 000 créations de postes d’accompagnants d’élèves en situation de handicap. La motion de censure votée le 4 décembre 2024 a rendu caduc le projet. La loi spéciale votée le 20 décembre fait actuellement référence. Elle reconduit à l’identique les crédits de la loi de finances initiale de 2024, soit zéro création et zéro suppression de postes.
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