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Elisabeth Borne avoue avoir été « alertée » fin 2023

Auditionné au Sénat dans le cadre d’une mission d’information sur la dérive des comptes publics, l’ancien locataire de Matignon a notamment été appelé à s’expliquer sur l’explosion du déficit, qui atteindra 6,1% du PIB en 2024.

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L'ancienne Première ministre Elisabeth Borne, le 15 novembre 2024 au Sénat. (BERTRAND GUAY / AFP)

L’ancienne Première ministre Elisabeth Borne a reconnu vendredi 15 novembre avoir été « alerte » fin 2023 sur le « caractère critique » de la situation budgétaire. Entendue au Sénat dans le cadre d’une mission d’information sur les dérives des comptes publics, elle a néanmoins estimé avoir « pris (s)à part » dans le contrôle des comptes publics.

L’ancien locataire de Matignon a notamment été appelé à s’expliquer sur l’explosion du déficit. Celui-ci atteindra 6,1% du PIB en 2024, contre 4,4% initialement prévus dans le budget de l’Etat qu’il a lui-même présenté à l’automne 2023.

« Traditionnellement, ce que nous attendons du gouvernement, c’est qu’il prenne des mesures pour contrôler les dépenses. Je pense que j’ai largement fait ma part”» lance le député Renaissance du Calvados. « Ce n’est pas par plaisir que nous menons trois réformes de l’assurance chômage. Ce n’est pas par plaisir que nous menons une réforme des retraites dont on ne peut pas dire qu’elle ait été extrêmement populaire.»a-t-elle ajouté.

Elle a également confié une part de responsabilité à Bruno Le Maire. « D’une manière générale, lorsque nous sommes confrontés à une situation très alarmante, le ministre (de l’Économie) vient rencontrer le Premier Ministre »elle a remarqué. Or, cela n’a été le cas que le 4 janvier 2024, assure Elisabeth Borne, qui ajoute que « l’essentiel de (son) l’énergie a été mobilisée » à l’époque à « la recherche d’un compromis sur la loi sur l’immigration » et non sur les finances publiques.

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