Le sélectionneur des Bleus, déçu et agacé par une question sur son avenir, a répondu aux médias après l’élimination contre l’Espagne (2-1) en demi-finale de l’Euro mardi soir.
Envoyé spécial à Munich
« Je ne vais pas donner la responsabilité (de l’élimination) à l’un ou à l’autre. C’est la mienne. Ils ont fait une longue saison, Kylian a eu un traumatisme (nez cassé) et contre cette Espagne, il faut être à notre meilleur niveau. Je ne vais pas chercher d’excuses. On a commencé la préparation (le 29 mai à Clairefontaine) sans Aurélien (Tchouaméni), Adrien (Rabiot), Upa (Dayot Upamecano) sont arrivés dans une condition difficile. On a fait le plus urgent, en étant le plus efficace possible malgré tout. La marche était un peu plus haute. Même si on a eu la chance d’ouvrir le score (avec Kolo Muani) mais en quatre minutes tout s’est inversé. L’Espagne a beaucoup de maîtrise, mais n’a pas été moins efficace dans le sens du jeu. On a manqué de verticalité, mais on a poussé jusqu’au bout. Évidemment, les joueurs n’étaient pas tous à 100% pour cette compétition et ce pour différentes raisons. »
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« Je ne suis pas là pour commenter les critiques et les débats. On parle de ce qu’on veut. C’était factuel. Je n’ai jamais nié que nous n’avions pas une bonne efficacité offensive. Il a fallu s’adapter pour être efficaces. On arrive en demi-finale, chacun aura son analyse. Évidemment, nous n’avions pas 100% de notre potentiel pour faire ce que nous étions capables de faire. »
« (agacé) Vous êtes redoutable. Posez la question à mon président. Je vous respecte, essayez de respecter les gens qui ont des responsabilités. Je ne vais pas répondre à celle-là aujourd’hui, mais vous savez très bien ce que pense mon président (Philippe Diallo a confirmé, dans Le Figaro, que Deschamps resterait jusqu’à la Coupe du monde 2026). Vous auriez très bien pu ne pas me la poser. »
« Le port du masque lui causait un inconfort, notamment au niveau de la vision. À partir du moment où le médecin a estimé qu’il y avait une consolidation suffisante, il était plus à l’aise sans. »
« C’est un tout. Même si cette inefficacité offensive vient surtout des tirs non cadrés. Cela dépend aussi des joueurs. Cela peut aussi devenir un blocage. C’est ce qui nous manque depuis le début de la compétition, mais on est en demi-finale et on a marqué avec Kolo… Évidemment, cette efficacité nous donne plus d’espaces et plus de situations où on peut être obligé de gérer. Heureusement, j’avais une équipe qui défendait très bien. »
« Sa frappe est magnifique. Il a beaucoup de chance, mais il ne faut pas lui enlever son mérite. Mais étant gaucher, on était trop loin (Rabiot) et les Espagnols ont beaucoup de bons attaquants en dehors de la surface. On était trop loin pour le gêner. Son geste est parfait. »
« Il est déçu comme tous les joueurs. Il était là au début, lors de ce match contre l’Uruguay au Havre (2012)… C’est un exemple de longévité, de sérieux, de professionnalisme, même s’il a eu moins de temps de jeu lors de cet Euro, il a eu la bonne attitude. Il a fait partie de ces leaders. Je veux lui dire bravo et merci pour tout ce qu’il a fait. »
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