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Elections législatives : une enquête révèle les dérives de Cyril Hanouna

Elections législatives : une enquête révèle les dérives de Cyril Hanouna

Dans la course aux élections législatives, c’est à celui qui sera le plus fort de convaincre les Français de voter pour son parti. Et si les candidats sont les premiers concernés par la campagne électorale, les médias ont aussi leur mot à dire. C’est notamment le cas pour Cyril Hanounaanimateur de radio et de télévision dont influence sur les électeursBien que souvent controversée, elle ne peut être ignorée.

Entre le lundi 17 et le vendredi 28 juin, l’homme de 49 ans a pris le contrôle deune nouvelle émission intitulée  » Nous marchons sur la tête »diffusé sur Europe 1 toute la semaine de 16h à 18h. Dans une enquête publiée le 29 juin, Le Monde a analysé les quinze heures de diffusion en direct de l’émission, et le résultat n’est pas très joli à voir. Surreprésentation de l’extrême droitedes dizaines de minutes de direct supprimées des replays… Le quotidien accuse l’émission de  » propagande politique, en pleine période électorale « .


Un manque de « modération » et d’« honnêteté »

Taillé sur mesure pour les élections législatives, le rendez-vous quotidien de celui qui se fait appeler « Baba » a enfin eu lieu a baissé le rideau après 10 jours à l’antennelaissant la place à Eliot Deval, le second de Pascal Praud sur CNews. Officiellement, l’objectif du programme de Cyril Hanouna est de « retour à l’actualité politique « , sans plus de précisions. A une semaine du premier tour des législatives, il apparaît donc évident que le bras droit de Vincent Bolloré invite les candidats à débattre sur son plateau. Mais dans deux semaines,  » Nous marchons sur la tête  » Est rappelé deux fois à l’ordre par Arcom.

Le 19 juin, il est rappelé pour la première fois à la station sonore obligation  » traiter l’actualité électorale avec modération et honnêteté » et D' » assurer une pluralité de points de vue « Le 27 juin, Arcom a finalement mis en demeure Europe 1 de ne pas diffuser manque de  » mesure  » Et  » d’honnêteté « . La cause est la trop d’invités d’extrême droite et un traitement du Nouveau Front Populaire fait  » de manière systématiquement critique et virulente, souvent dans des termes péjoratifs et scandaleux « .


Un « spectacle de propagande politique »

Si l’aversion de Cyril Hanouna pour la France insoumise et la gauche française n’est plus une surprise – rappelons qu’il avait a déclaré vouloir  » quitter la France si la France Insoumise arrive au pouvoir » sur le plateau de TPMP le 12 juin – on peut encore lui reprocher son manque d’impartialité dans la campagne électorale actuelle.

L’analyse du Monde montre en effet que ce qui est « présenté par la station comme une émission de débat et d’analyse « , est en fait devenu «  transformé en une émission de propagande politique « Selon le décompte du journal, un premier problème se pose, celui du temps de parole du présentateur, qui occupe à lui seul plus d’un tiers de l’antennesouvent pour critiquer le Nouveau Front Populaire. Bien évidemment, aucune critique n’a été formulée à l’encontre du Rassemblement national ou des Républicains.

Sur la question des invités, là aussi, il manque des choses. Toujours selon l’analyse du Monde, sur les deux premières émissions, L’extrême droite aurait occupé plus de 75% du temps de parole des invitésle reste étant attribué à divers invités de droite et à la majorité présidentielle. Pour la gauche, rien du tout. Après le rappel à l’ordre du 19 juin, quelques personnalités de gauche apparaissent à l’antenne, mais sur les 10 jours de diffusion, elles ne représentent pas seulement 11% du temps de parole des invités. Sans parler du nombre étonnant d’interruptions ou de contradictions dont ils sont la cible.


Passages supprimés des rediffusions

Mais ce n’est pas tout. Chaque émission est ensuite disponible en replay sur le site d’Europe 1. Sur ce point, Le Monde relève une nouvelle incohérence : plusieurs dizaines de minutes de temps d’antenne ont été supprimées des rediffusions dès la fin des retransmissions en direct. Interrogé par le journal, un cabinet de conseil juridique affirme que ces passages contiennent  » accusations politiques et personnelles ce qui pourrait exposer Europe 1 et Cyril Hanouna à des poursuites judiciaires, sur la base de la diffamation et de la violation de la présomption d’innocence  » explique Le Monde.

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