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Élections législatives – « N’abandonnez pas, votez » : Emmanuel Macron adresse une lettre aux Français

Emmanuel Macron adresse une lettre aux Français ce dimanche, une semaine avant le premier tour des élections législatives anticipées, qu’il a annoncé en même temps que la dissolution de l’Assemblée nationale le 9 juin au soir. Un texte publié alors Le sondage Ipsos pour France Bleu publié ce samedi place le camp présidentiel en troisième position, distancé par le RN et ses alliés et par le Nouveau Front populaire.

Dans cette lettre en quatre points, Le chef de l’Etat revient à la dissolution, « le seul choix possible » selon lui. Il s’érige alors en chef du parti, vantant les résultats et le programme du camp présidentiel, «la meilleure voie pour notre pays» selon lui, face aux programmes du RN et de l’alliance des gauches. Le chef de l’Etat assure que son parti est le seul capable, c’est sûr » de « bloquer l’extrême droite comme l’extrême gauche ».

Le président indique également « mesurer le malaise démocratique ». Emmanuel Macron dit de « faire confiance » aux Français. « Analysez les programmes, décidez et votez, avec conscience et responsabilité. », conseille-t-il. Le chef de l’État semble également allusion au désir d’un gouvernement de coalitionprétendant faire « confiance aux dirigeants politiques des forces de l’arc républicain, en espérant qu’ils sauront travailler ensemble à partir du 8 juillet ». Il exclut alors toute démission, assurer : « Vous pouvez me faire confiance pour agir en tant que président jusqu’en mai 2027. »

Voici le texte intégral de cette lettre.

Lettre d’Emmanuel Macron aux Français

Mes chers compatriotes,

Il y a deux semaines, je vous annonçais la dissolution de notre Assemblée nationale. J’ai pris cette décision de manière responsable, avec beaucoup de sérieux et après plusieurs semaines de réflexion. Je l’ai pris dans l’intérêt du pays avant toute autre considération, y compris personnelle, n’ayant par définition plus d’échéance électorale.

Premièrement, le fonctionnement de notre Assemblée et le désordre des derniers mois ne pouvaient plus perdurer. Les oppositions s’apprêtaient à renverser le gouvernement à l’automne, ce qui aurait plongé notre pays dans une crise au moment même du budget.

Ensuite, la majorité présidentielle a essuyé une lourde défaite aux élections européennes, accompagnée d’un vote pour l’extrême droite et la gauche de près de 50 % des suffrages exprimés. J’aurais pu l’ignorer. C’était, croyez-moi, la solution de confort à laquelle je n’ai pas cédé.

J’aurais pu changer de Premier ministre et de gouvernement et tirer les leçons d’une élection dans laquelle le chef du gouvernement s’était engagé à ma demande. Beaucoup de mes prédécesseurs l’ont fait. Cela aurait été facile pour moi. Mais cela n’a résolu aucun problème.

Alors oui, cette dissolution était le seul choix possible à la fois pour prendre acte de votre vote aux élections européennes, pour répondre au désordre en place et au désordre plus grand à venir. Agir à l’heure où notre pays est confronté à des défis historiques.

Cette décision a été difficile et soudaine pour les parlementaires et leurs collaborateurs. Je leur dis mon amitié et mon respect. Je remercie les maires, leurs équipes et les bénévoles qui animeront nos bureaux de vote et dépouilleront les bulletins les 30 juin et 7 juillet.

Je sais que, pour beaucoup d’entre vous, cela a été une surprise qui a suscité de l’inquiétude, du rejet, parfois même de la colère à mon égard. Je le comprends et je l’entends.

Mais cette décision est la seule qui puisse permettre à notre pays d’avancer et de se réunifier. Vous demander de choisir, vous faire confiance, n’est-ce pas le sens même de la démocratie et de notre République ?

Les prochaines élections sont une rencontre de confiance, sérieuse, sérieuse, à l’occasion de laquelle nous devons clarifier le choix pour notre pays et pour nos vies. Parce que cette élection n’est pas l’élection d’une femme ou d’un homme, ce n’est ni une élection présidentielle ni un vote de confiance envers le Président de la République. C’est celui de 577 députés. C’est celui d’une majorité gouvernementale. C’est celui d’une seule question : qui pour gouverner la France ? Avec trois propositions claires.

L’une, à l’extrême droite, autour du Rassemblement national. Il prétend mieux répondre à l’immigration clandestine et à l’insécurité sans rien proposer de concret. Il divise la Nation en opposant ceux qu’il appelle les vrais Français et les Français de papier. Il ignore le changement climatique et ses conséquences. Il prétend vous redonner du pouvoir d’achat mais en revenant sur les réformes des retraites ou en faisant des promesses sur le prix de l’énergie, il augmentera vos impôts.

La deuxième proposition est celle formulée par la France Insoumise et ses alliés. Elle refuse toute clarté sur la laïcité et l’antisémitisme. Elle est divisée sur la réponse au changement climatique. Il prétend répondre aux injustices de notre société par une augmentation massive des impôts pour tout le monde, et pas seulement pour les plus riches.

La troisième proposition est celle du bloc central d’Ensemble pour la République ! Il est soutenu par un Premier ministre et des dirigeants politiques que vous connaissez, et propose de poursuivre les réformes pour le travail, la réindustrialisation, une écologie du résultat, d’investir dans des services publics sans impôts ni dettes supplémentaires et de défendre une laïcité assumée et une autorité restaurée dès l’école. à la justice. Elle défend des choix clairs sur Israël et Gaza ainsi que sur l’Ukraine et a bâti depuis 7 ans une armée plus forte dont nous aurons doublé le budget.

Cette troisième voie est la meilleure pour notre pays. Pas seulement parce qu’il protège les Français et prépare l’avenir. Mais parce qu’elle est la seule à pouvoir certainement bloquer l’extrême droite comme l’extrême gauche au second tour.

Les candidats de l’Ensemble pour la République ont d’abord un bilan qui n’est sans doute pas parfait mais qui serait remis en cause si les extrêmes l’emportaient. Depuis sept ans, beaucoup a été fait : l’attractivité retrouvée, les usines rouvertes, les plus de 2 millions d’emplois créés, les baisses d’impôts, les augmentations de salaire notamment pour nos soignants et nos enseignants, l’écologie aux Français qui fait permettre de réduire les émissions six fois plus vite, le renforcement de nos services publics en France et à l’étranger, l’action pour l’égalité entre les femmes et les hommes, le soutien et l’inclusion des personnes handicapées, la protection contre les crises comme le COVID, la guerre en Ukraine ou l’inflation.

Tout cela mérite que nous poursuivions le travail.

Mais l’objectif ne peut pas être seulement de poursuivre ce qui a été fait. J’ai entendu dire que tu voulais que ça change.

Je vous ai entendu parler d’insécurité, d’impunité. Sur les vies rendues impossibles par les délinquants, par les récidivistes, par la violence de certains mineurs dans nos villes et villages. Cela a grandement alimenté le choix de certains pour le Rassemblement national. Le gouvernement devra donc apporter des réponses beaucoup plus fortes et plus fermes.

Vous avez exprimé une forte demande de justice sociale. Aujourd’hui en France, quand on ne grandit pas dans « la bonne famille » ou dans le « bon quartier », atteindre le niveau de vie de ceux qui sont bien nés est quasiment impossible. Même quand on a beaucoup de talent. Et même en travaillant dur. Aussi, le prochain gouvernement devra repenser la politique de l’enfance, mieux protéger nos jeunes et lutter plus fortement contre toutes les discriminations.

Et puis, je ne suis pas aveugle : je mesure le mal-être démocratique. Cette fracture entre le peuple et ceux qui dirigent le pays que nous n’avons pas réussi à résoudre. Oui, la manière de gouverner doit changer profondément. Le futur gouvernement, qui reflétera nécessairement votre vote, rassemblera, je l’espère, des républicains de sensibilités diverses qui auront su par leur courage s’opposer aux extrêmes.

Vous l’avez compris, à travers ces élections législatives du 30 juin et du 7 juillet, il s’agit de choisir une majorité pour protéger les valeurs de la République, gouverner dans le respect, et avoir une ambition pour la France.

Pour cela, je vous fais confiance : analysez les programmes, décidez et allez voter. En conscience et responsabilité. Pour cela, je fais confiance aux dirigeants politiques des forces de l’arc républicain, en espérant qu’ils sauront travailler ensemble à partir du 8 juillet.

Pour cela je fais confiance aux leaders de la majorité et au Premier Ministre pour rester unis, au service de leurs candidats dans chaque circonscription, au service d’un projet d’action pour le pays.

Pour cela enfin, vous pouvez me faire confiance pour agir jusqu’en mai 2027 comme votre Président, protecteur à chaque instant de notre République, de nos valeurs, respectueux du pluralisme et de vos choix, à votre service et celui de la Nation.

Cette élection est la nôtre. Tu le feras. Alors n’ayez pas peur, ne cédez pas. Votez. Choisissez le respect, l’ambition et la justice pour notre Nation. Nous le méritons. La France le mérite.

Avec ma confiance.

Emmanuel Macron

Cammile Bussière

One of the most important things for me as a press writer is the technical news that changes our world day by day, so I write in this area of technology across many sites and I am.
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