En croisant les étiquettes officielles attribuées par le ministère de l’Intérieur et les positions déjà exprimées par certains candidats, le décompte des rapports de force commence à devenir plus précis.
Le Nouveau Front Populaire, qui compte 178 élus directement rattachés à cette alliance, devraient pouvoir attirer en plus une quinzaine de députés « divers gauche » ou « régionalistes », comme les « insoumis » Danielle Simonnet et Alexis Corbière, ou certains élus d’outre-mer qui siégeaient déjà dans l’ex-Nupes.
Ce décompte correspond à celui présenté dans la matinée par la cheffe des écologistes, Marine Tondelier, qui évoquait un nombre de sièges inclus entre 190 et 195 pour le Nouveau Front Populaire.
Le rapport de force interne au sein du NFP est plus complexe à mesurer en attendant la composition des groupes et d’éventuelles défections, mais une montée en puissance des socialistes sur les insoumis semble se dessiner : les projections des instituts donnaient dans la nuit un score de 70 à 80 députés LFI, contre plus de soixante pour le PS, trente pour les écologistes et dix pour les communistes.
Le score du camp présidentiel, arrivé deuxième, est également difficile à mesurer en raison du nombre d’élus centristes ou de droite divers face auxquels la coalition Ensemble n’a investi aucun candidat.
Selon les chiffres du ministère de l’Intérieur, 156 députés d’Ensemble ou d’Horizons ont été élusauxquels il faut ajouter plusieurs candidats siégeant jusque-là dans la majorité présidentielle, voire ces quelques élus investis par l’UDI, partenaire du camp présidentiel lors de ce scrutin.
Le bloc macroniste devrait donc facilement dépasser les 160 députés.
Le score républicain, estimé par les sondeurs à plus de 60 députés Dans la nuit de dimanche à lundi, l’incertitude demeure également de mise : de nombreux candidats se présentent comme « divers droite » avec le soutien du camp présidentiel.
Mais si ce chiffre était confirmé, il montrerait que Les Républicains ont fait preuve d’une grande résistance, malgré le ralliement d’Eric Ciotti au RN, alors que le parti gaulliste comptait 61 députés avant la dissolution.
Troisième à la surprise générale, le Rassemblement national et ses alliés devraient compter 143 députés: 125 investi par la RN, 17 à travers l’alliance formée avec Eric Ciotti et un « divers extrême droite » soutenu par le RN.
La progression reste très nette pour le parti à la flamme, qui accroît ses troupes d’une cinquantaine de parlementaires par rapport à 2022.