Satisfaite mais pas enthousiaste. Les médias italiens soulignent l’extrême prudence du Premier ministre italien, à l’annonce de la victoire au premier tour du Rassemblement national en France. Contrairement à son vice-Premier ministre Matteo Salvini qui a exulté avant même la fin du vote pour féliciter son « amie Marine », Giorgia Meloni est restée silencieuse.
L’affirmation claire de l’extrême droite de l’autre côté des Alpes est une bonne nouvelle pour la dirigeante italienne. Dans les difficiles négociations qui se sont ouvertes pour le renouvellement des institutions européennes, tout affaiblissement de son éternel rival Emmanuel Macron renforce sa position. Il lui permet d’ouvrir une brèche dans le mur auquel se heurtent ses ambitions de peser dans les négociations pour les « top jobs », les postes clés des institutions bruxelloises comme la présidence de la Commission.