Dans la dernière ligne droite du premier tour des législatives, traders et hedge funds ont arrêté leur scénario central. Ils envisagent un Parlement français divisé, où chaque grand bloc (Ensemble, Rassemblement National, Nouveau Front populaire), sans majorité absolue, devra faire des concessions quitte à revenir sur ses engagements. Ils n’anticipent pas de choc politique majeur comme ce fut le cas avec le Brexit et l’élection de Donald Trump. Pour l’instant, les hedge funds n’ont pas vendu massivement les actions françaises, la dette française ou sa monnaie.
Une vingtaine d’entreprises françaises de tous secteurs (Nexity, Air France-KLM, Ubisoft, Carrefour, Technip, Pernod Ricard…) ont été ciblées par des vendeurs à découvert depuis l’annonce de la dissolution. Mais il ne s’agit pas pour autant d’un « raid » spéculatif initié par un seul hedge fund comme ce fut le cas de celui lancé par Bridgewater en juin 2022 (10 milliards d’euros d’actions européennes, essentiellement françaises et allemandes, vendues à découvert). Les vendeurs à découvert sont les fonds habituels comme Marshall Wace, Qube Research and Technologies (fonds quantitatif).