Interrogée sur les tensions au sein de la France Insoumise concernant l’investiture de certains candidats au détriment d’autres, notamment Raquel Garrido et Alexis Corbières, Manon Aubry recentre le débat au micro de France Inter : « ce qui m’intéresse, ce ne sont pas ces quatre ou cinq circonscriptions qui resteront à gauche, ce sont les 200, 300, 400 circonscriptions où on aura des duels entre le Nouveau Front Populaire et le Rassemblement National » affirme l’eurodéputé insoumis. Ceux-ci sont « deux visions contradictoires du monde : d’une part une vision raciste, sexiste, climato-sceptique, et de l’autre un programme de progrès et de transformation sociale et écologique ». « Je pense à des millions de personnes qui, comme moi, ont le ventre noué depuis une semaine. Je ne peux pas compter le nombre de personnes qui sont venues vers moi lors de la manifestation de samedi, en pleurant et en me demandant : « Qu’allez-vous faire pour nous sauver ?« , raconte Manon Aubry.
Sur le financement du programme Nouveau Front populaire : « nous avons de larges ressources pour le financer », assure Manon Aubry, notamment à travers le rétablissement de l’ISF et la taxation des superprofits. L’eurodéputé insoumis soutient qu’il s’agit d’une « question de direction ». « À partir de 4 000 € par mois, vous paierez un peu plus d’impôts, et bien plus si vous êtes Bernard Arnault » explique-t-elle ensuite. « Nous prendrons des mesures pour lutter contre l’évasion fiscale en considérant les Pays-Bas, le Luxembourg et l’Irlande comme des paradis fiscaux. La moitié des sommes qui s’échappent de France sont envoyées chez nos voisins » annonce l’eurodéputé. « Nous parlons enfin du sérieux de notre programme, c’est la démonstration que nous sommes au seuil de l’accession au pouvoir » accueille enfin Manon Aubry.