A trois jours du second tour des élections législatives, France 2 a organisé, jeudi 4 juillet, une émission spéciale qui a permis aux candidats de s’exprimer une dernière fois avant le vote.
Après d’innombrables débats et discours pendant plusieurs semaines, les candidats ont été invités à s’exprimer une dernière fois ce jeudi 4 juillet sur France 2 pour une soirée intitulée « L’événement ». Lors de cette séance, Jordan Bardella, Raphaël Glucksmann, Gabriel Attal, David Lisnard et Clémence Guetté ont tour à tour répondu aux questions de Caroline Roux et Fanny Guinochet.
Bardella évoque un référendum
Très vite, Jordan Bardella a été interrogé sur les 80 candidats racistes, antisémites et complotistes du Rassemblement national, répertoriés par plusieurs médias, rappelle LibérerLe président du parti a répondu : «Il y a eu quatre ou cinq candidats qui ont été reconnus coupables d’avoir tenu des propos inacceptables sur leurs réseaux sociaux. Dans toute organisation humaine, il peut y avoir des erreurs de casting », a-t-il ajouté. il concède, assurant qu’ils ne siégeront pas à l’Assemblée.
Dans la foulée, le potentiel futur Premier ministre a été interrogé sur un tweet publié la veille par le ministère russe des Affaires étrangères, qui apporte un soutien sans ambiguïté au RN, indiquant « Les Français recherchent une politique étrangère souveraine qui serve leurs intérêts nationaux et une rupture avec le diktat de Washington et de Bruxelles. »
Bardella a alors réagi indiquant que « La Russie est une menace multidimensionnelle qui menace la France. Nous « Je ne laisserai pas l’Ukraine se laisser entraîner dans l’impérialisme russe. » Selon lui, ce tweet serait même une tentative d’ingérence » clairement fait au nom d’Emmanuel Macron. CCette manipulation est faite pour que tu me poses la question ce soir », conclut-il.
Enfin, sur le sujet de la « préférence nationale » Présent dans le programme du RN, Bardella évoque un référendum. « La Cour suprême dans une démocratie, c’est le peuple, et si demain le peuple veut se protéger des vagues migratoires qui ne font que commencer et qu’il faut inscrire des textes dans la Constitution, je le ferai et par référendum. »
« Jupiter et Robespierre, c’est fini »
C’était ensuite au tour de Raphaël Glucksmann de répondre aux questions de Caroline Roux, largement axées sur l’alliance avec LFI.« Il n’y aura pas de majorité absolue de gauche », ce qui signifie « Pas de Jean-Luc Mélenchon Premier ministre » Le député européen de 44 ans a d’abord tempéré ses propos avant d’ajouter :S’il n’y a pas de majorité absolue au Parlement, ce sera comme au Parlement européen. Jupiter et Robespierre sont finis, nous pouvons devenir adultes », souviens-toi Libérer.
Attal évasif sur l’assurance chômage
Glucksmann a ensuite laissé la place à Gabriel Attal, interrogé sur la responsabilité de son parti dans la montée du RN.Il faut continuer à agir pour tenter de l’empêcher, nous n’avons pas réussi à endiguer cette vague. « Nous devons en tenir compte et nous devons agir », a-t-il déclaré. a timidement défendu le Premier ministre.
Quelques instants plus tard, le Matignonais évoquait la réforme de l’assurance chômage, suspendue depuis le résultat du premier tour.J’ai pensé que si je publiais le décret à ce moment-là, ce serait comme une forme de forçage. « J’espère que des discussions renouvelées sur cette réforme pourront avoir lieu avec les partenaires sociaux et les forces politiques représentées au Parlement », Gabriel Attal s’exprime de manière évasive, toujours selon nos confrères.
LR, « la voix de la sagesse », selon Lisnard
David Lisnard a ensuite pris la parole en expliquant que LR incarnait la « voix de la sagesse ». Pour le maire de Cannes, « Ce qu’il faut, ce sont des idées fortes », il affirme à nouveau, assurant que « Dans ce spectacle, l’offre qui restait digne était celle de cette droite indépendante. » Ce dernier n’a donné aucune instruction de vote. aux électeurs LR au second tour où le RN est présent, rapporte Libérer.
Bardella attaque sur la montre
Enfin, dernière candidate de la soirée et invitée de dernière minute, Clémence Guetté a commencé son discours par une attaque contre Jordan Bardella qui, selon elle, «ne veut pas discuter de son projet, car il n’est vraiment pas solide. » Un mot alors sur le sujet de l’absence des femmes dans les débats législatifs : «Les féministes ont pris sur elles de vous rappeler qu’en 2024, on n’invite pas seulement des hommes à une fête avec des interviews successives. »
Le représentant du LFI a conclu par un mot adressé à Raphaël Glucksmann qui « On disait que nous allions perdre, alors que je pense le contraire. Je pense que c’est possible, et c’est pour cela que nous faisons de la politique. Soit M. Glucksmann a des dons de divination que je n’ai pas, soit il fait d’autres calculs. » elle explique, pensant que certains des 16 millions d’abstentionnistes du premier tour pourraient se rendre aux urnes le 7 juillet pour donner une majorité absolue au Nouveau Front Populaire.Les quinze premiers jours vont changer la vie des gens. Nous ne participerons pas à quelque chose de baroque, d’improvisé, où les Français ne comprendraient plus rien. » conclut-elle.