Il leur a fallu plusieurs heures pour s’en rendre compte. Le 10 juin au soir, les principaux partis de gauche ont annoncé la création du Nouveau Front populaire (NFP), une alliance inédite, destinée à vaincre l’extrême droite et à remporter les élections législatives anticipées.
Mais, en direct, sur la plupart des chaînes d’information en continu, l’événement semble au premier abord anecdotique. Peu de temps d’antenne lui est alors consacré. En quelques jours pourtant, le NFP monte en puissance, rassemble un périmètre jamais vu à gauche et suscite l’espoir, et finit par se tailler une place sur les plateaux. Mais de nombreux médias privés y voient l’ennemi à vaincre.
La palme revient à CNews et Europe 1, chaînes du milliardaire d’extrême droite Vincent Bolloré – qui lorgne désormais LE Figaro – toujours prêt à exalter le RN et à qualifier le NFP de « coalition du déshonneur ». Le programme de la gauche unie permettrait, selon eux, de conduire le pays « ruiner ».
Pascal Praud et Cyril Hanouna, les bouffons du roi Bolloré
« Les Français ont le sentiment, et c’est sans doute vrai, que la FI est inaccessible, extrémiste, et que le RN c’est autre chose, ce n’est pas un parti qu’ils qualifieraient d’extrême droite, voire pas du tout. c’est qu’on peut définir l’extrême droite »insiste Pascal Praud dans la nouvelle émission de Cyril Hanouna si bien nommée On marche sur la tête.
« Cette fois, s’il y a un front républicain, c’est du côté du RN. Ils sont bien plus républicains, bien moins dangereux que leurs adversaires. Je trouve intéressant de voir, s’il y a un second tour entre cette gauche radicale et ce bloc national, comment se prononceront les conférenciers habituels, bloqueront-ils ou non la gauche antisémite ? » renchérit le journaliste Alexandre Devecchio, en charge du FigaroVox, dans Heure professionnellesur CNews.