Le président algérien sortant, Abdelmadjid Tebboune, a été réélu dimanche pour un second mandat, selon les résultats officiels. Sa victoire était attendue et a été écrasante : 94,65% des voix.
Sur un total de 5,630 millions de « votes enregistrés, 5,320 millions ont voté pour le candidat indépendant » Tebboune, a annoncé l’autorité électorale algérienne, l’Anie. Cette dernière n’a pas fourni de nouveaux chiffres sur le taux de participation, après avoir annoncé dans la nuit « un taux moyen de 48% à la clôture des bureaux de vote » samedi soir.
Accusations de « violation » du scrutin
Agé de 78 ans, le successeur d’Abdelaziz Bouteflika était soutenu par quatre grands partis algériens, même s’il se présentait en candidat indépendant. Abdelmadjid Tebboune n’avait en face de lui que deux autres candidats, dont le poids politique ne représentait pas une menace. Les candidatures de prétendants qui auraient pu jouer un rôle dans le renouveau politique du pays avaient été écartées.
« Le scrutin a été marqué par une large transparence » et « a reflété la maturité électorale du peuple », a indiqué l’Anie. Pourtant, quelques heures plus tôt, l’un des concurrents de Tebboune, le candidat islamiste modéré Abdelaali Hassani, avait dénoncé des « violations » lors du scrutin. Selon son équipe de campagne, il y aurait eu « des pressions sur certains responsables des bureaux de vote pour gonfler les résultats », notamment la participation.
Pour son premier mandat, Tebboune a remporté l’élection de décembre 2019 avec 58 % des voix mais un taux de participation de moins de 40 %. Le scrutin s’est tenu en pleine période de Hirak, un mouvement pro-démocratie réclamant un changement du système en vigueur depuis l’indépendance de la France en 1962, et de nombreux partis avaient appelé au boycott.
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