« Hasta la Victoria siempre » promet du pouvoir, » Jusqu’à la fin « L’opposition jure : les deux camps sont convaincus de remporter une élection présidentielle tendue dimanche au Venezuela entre le président sortant Nicolas Maduro, qui a évoqué la possibilité d’une » bain de sang « au candidat de » changement « Edmundo González Urrutia.
Environ 21 millions des 30 millions d’habitants du Venezuela devraient se rendre aux urnes, ouverts de 06h00 (10h00 GMT) à 18h00 (22h00 GMT), les résultats étant attendus dans la nuit.
Dix candidats sont en lice, mais l’élection se résume à un duel entre M. Maduro, 61 ans, qui brigue un troisième mandat de six ans, et le discret diplomate Edmundo Gonzalez Urrutia, 74 ans, qui a remplacé au pied levé la charismatique opposante Maria Corina Machado, déclarée inéligible.
Les sondages donnent l’opposition en tête, mais certains observateurs estiment que la lutte est serrée. Citant d’autres chiffres, le régime se dit confiant dans sa victoire.
Héritier d’Hugo Chavez, l’ancien président d’inspiration socialiste de 1999 jusqu’à sa mort en 2013, M. Maduro, qui s’appuie sur l’armée et le harcèlement policier de l’opposition, promet régulièrement qu’il n’abandonnera pas le pouvoir, prédisant le chaos sans lui.
« L’avenir du Venezuela pour les 50 prochaines années se décidera le 28 juillet, entre un Venezuela de paix ou de violence. La paix ou la guerre. »il a dit, après avoir évoqué une possible « bain de sang dans une guerre civile fratricide provoquée par les fascistes ».
Ces mots ont » effrayé « Le président brésilien Lula pour qui « Maduro doit apprendre que lorsqu’on gagne, on reste (au pouvoir). Quand on perd, on part. ».
Dimanche « sera sans aucun doute l’expression démocratique la plus importante du peuple ces dernières années »a déclaré samedi M. Gonzalez Urrutia, invitant le « les citoyens se rendent à leur bureau de vote en fin de journée et constatent la clarté des résultats obtenus ».
« Il y a un mouvement pour le changement »souligne Luis Salamanca, professeur à l’Université centrale du Venezuela. Dans des conditions « normale » de vote, « Ce sera une victoire extrêmement large de l’opposition ».
La plupart des sondeurs estiment que M. Maduro ne dépassera pas les 30% et placent l’opposition entre 50 et 70%.
« Nous ne pouvons plus supporter cette dictature »explique Mercedes Henriquez, 68 ans, retraitée. « Il n’y a aucun espoir de survie ici, aucun espoir économique de trouver du travail »se plaint Ana Colmenares, une étudiante en psychologie de 20 ans.
Crise pétrolière
Le pays pétrolier, longtemps l’un des plus riches d’Amérique latine, est exsangue, embourbé dans une crise économique sans précédent.
En raison de la mauvaise gestion et de la corruption, la production pétrolière s’est effondrée, passant de plus de trois millions de barils par jour à un peu moins d’un million. Le PIB a diminué de 80 % en dix ans, l’hyperinflation ayant contraint les autorités à dollariser partiellement l’économie.
Sept millions de Vénézuéliens ont fui le pays. La majorité de ceux qui sont restés vivent dans la pauvreté et les systèmes de santé et d’éducation sont dans un état de délabrement complet.
Le pouvoir accuse le « blocus criminel » d’être la racine de tous les maux. Les États-Unis avaient renforcé leurs sanctions pour tenter d’évincer M. Maduro après sa réélection contestée en 2018, lors d’un scrutin entaché de fraudes selon l’opposition, ce qui avait donné lieu à des manifestations sévèrement réprimées.
Washington a tenté de forcer M. Maduro à participer aux élections « démocratique et compétitif » sans pour autant changer Caracas, qui a confirmé l’inéligibilité de Mme Machado et retiré son invitation à l’Union européenne d’observer le vote.
Dans le même temps, la Maison Blanche, désireuse de relancer la production vénézuélienne dans un contexte de tension sur le pétrole brut avec les crises ukrainienne et au Moyen-Orient, a ouvert la porte aux permis d’exploitation pour les compagnies pétrolières étrangères.
Armée
« Nous sommes certains que la reprise économique est là et qu’elle va se propager »dit Freddy Lovera, 27 ans, un pro-Maduro.
Beaucoup craignent que le président actuel, souvent qualifié de « dictateur » par l’opposition, tente de fausser le jeu dimanche.
« Même si les élections ne seront probablement ni libres ni équitables, les Vénézuéliens ont la meilleure chance depuis plus d’une décennie de choisir leur propre gouvernement. »analyse Juanita Goebertus, de Human Rights Watch.
Rebecca Hanson, de l’Université de Floride, estime que c’est possible « violences après l’annonce des résultats »soulignant que les chances que M. Maduro accepte de quitter le pouvoir sont « faible ».
L’une des clés sera l’attitude de l’appareil de sécurité. « La Force Armée Nationale Bolivarienne me soutient »déclare M. Maduro. Son rival, M. Gonzalez Urrutia, appelle les militaires à « respecter et faire respecter la volonté souveraine » Personnes.