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Élection présidentielle américaine. Donald Trump refuse définitivement un second débat avec Kamala Harris

Donald Trump a définitivement exclu mercredi 9 octobre de participer à un deuxième débat présidentiel face à Kamala Harris, sa concurrente démocrate dans la course à la Maison Blanche. « Kamala a clairement déclaré hier qu’elle ne ferait rien de différent de Joe Biden, il n’y a donc pas de place au débat. »

Le républicain Donald Trump a rejeté samedi 21 septembre le défi lancé par sa rivale démocrate Kamala Harris de débattre à nouveau avant l’élection présidentielle américaine du 5 novembre.

« Il n’y aura pas de revanche ! » « , a écrit le milliardaire républicain sur son réseau Truth Social, malgré les propositions de CNN et Fox News de diffuser un face-à-face entre les deux candidats.

La tribune a été déstabilisée par le vice-président lors de leur unique duel télévisé du 10 septembre, selon la plupart des observateurs. Mme Harris avait chatouillé son ego sur de nombreux sujets – la participation à ses meetings, la désaffection de ses anciens alliés politiques, sa réputation internationale – l’empêchant de développer sa vision du pays.

« Je ne veux pas être gentil »

M. Trump répète cependant à plusieurs reprises qu’il a gagné ce débat. Après de multiples retraites, il met fin au suspense. L’ancien président a préféré mener ses attaques contre Kamala Harris devant des foules acquises à sa cause, en Pennsylvanie.

« Elle est incompétente, on ne peut pas lui faire confiance et elle est totalement incapable d’être présidente », a-t-il crié lors d’un meeting à Scranton, la ville natale de son successeur à la Maison Blanche Joe Biden.

« Si Kamala est élu, vos dépenses augmenteront et vos lumières s’éteindront »a assuré le Républicain, face à des milliers de partisans arborant les fameuses casquettes rouges de sa campagne. M. Trump a également décrit le président démocrate, qu’il a largement dominé lors de leur débat fin juin, comme un homme « pathétique  » Et «  triste « .

« Quelqu’un m’a dit que je devrais être plus gentil » a souligné le Républicain. «Je ne veux pas être gentil. » Dans cet État du nord-est, l’un des plus contestés à l’élection présidentielle, il a également répété ses diatribes contre les migrants, affirmant que les États-Unis étaient en train d’être « empoisonnés » à la frontière avec le Mexique.

« Film d’horreur absolu »

Réunion après réunion, Donald Trump dresse un tableau de plus en plus sombre d’une Amérique ravagée, selon lui, par les migrants, l’inflation galopante et l’autosatisfaction dévastatrice.

« Notre pays vient de subir quatre années d’un film d’horreur absolu, nous ne pouvons pas nous permettre quatre années supplémentaires », a-t-il encore insisté mercredi. Il a ensuite dû faire escale dans une autre ville de Pennsylvanie, un État où il a gagné de justesse en 2016 mais où Joe Biden s’est imposé jusqu’au bout en 2020.

De nombreux ouvriers de ce territoire en déclin industriel depuis de nombreuses années ont quitté le navire démocrate pour rejoindre le camp républicain. Mais Kamala Harris compte sur les grands projets d’infrastructures lancés par Joe Biden, créateurs d’emplois, et sur le soutien des syndicats pour les reconquérir.

Le candidat démocrate rentrera en Pennsylvanie lundi, après la rencontre prévue jeudi avec l’un des meilleurs émissaires du parti démocrate : l’ancien président Barack Obama.

A la fin de la semaine, elle doit tenir des meetings de campagne en Arizona et au Nevada, deux autres Etats qui seront décisifs pour l’élection, organisée au scrutin universel indirect.

Trump au Madison Square Garden

Mercredi, le vice-président a appelé « dangereux  » Et «  inacceptable » les accusations infondées martelées ces derniers jours par le camp républicain, et Donald Trump en premier lieu, sur la gestion des ouragans Helen et Milton par le gouvernement fédéral.

Les deux candidats restent au coude à coude dans les sondages dans les États clés. Et ce, malgré une série de rebondissements inédits dans la campagne : la condamnation pénale de Donald Trump, deux tentatives d’assassinat le visant, le retrait de candidature de l’actuel président Joe Biden et l’entrée en lice de Kamala Harris.

Les deux candidats à la Maison Blanche labourent donc le terrain pour conquérir les voix des indécis. Au-delà des Etats clés, Donald Trump cherche aussi à chatouiller les démocrates dans leurs fiefs : il organise samedi un meeting en Californie – réputée très progressiste – et a annoncé mercredi qu’il prévoyait un événement dans le mythique Madison Square Garden. lieu. à New York.

Selon le projet électoral américain, quelque 2,5 millions d’électeurs ont déjà fait leur choix et glissé un bulletin dans l’urne lors des opérations de vote anticipé.

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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