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Efficacité froide, agressivité retrouvée, attaque libérée… La Rochelle se réveille au meilleur moment

Après une saison chaotique, les Maritimes ont trouvé la force de renverser les Toulonnais à Mayol. Les retrouvailles avec Toulouse s’annoncent explosives.

La force de l’habitude. Le Stade Rochelais, solide et pragmatique, s’est imposé samedi soir sur le terrain de Mayol face au RC Toulon. Et atteint le dernier carré du Top 14 pour la cinquième fois en sept saisons depuis 2017 (la saison 2020-2021 avait été annulée). Les Maritimes, face à des Varois qui retrouvaient les phases finales pour la première fois depuis 2018, ont su faire valoir leur puissance et leur expérience, même s’ils se sont montrés trop indisciplinés (deux cartons jaunes, 13 penaltys encaissés, contre seulement 6 par les Toulonnais). ) et dominée territorialement. « C’est une très bonne performance. On travaille depuis dix mois pour jouer ce genre de matches. Le personnel a élaboré une stratégie rentable, a salué le capitaine rochelais Grégory Alldritt. Tout le monde a travaillé dur et ça a marché. On fait une très bonne prestation mais on est encore loin de la copie parfaite.

La saison des anciens doubles champions d’Europe (2022 et 2023) a été très chaotique. L’après-Coupe du monde a été difficile à gérer, le club caravelle – régulièrement coupable de baisses de tension – s’est vu déchu de son titre continental (défaite en quarts contre le Leinster) et il a fallu se battre pour s’inviter dans le top 6. La Rochelle a eu du mal à s’éloigner de ses bases cette saison, le succès de samedi n’était que le deuxième à l’extérieur en championnat cette saison. Le réveil a donc eu lieu à Mayol, dans le sillage d’un Antoine Hastoy retrouvé et d’un Oscar Jégou omniprésent.

« Collectivement, nous avons fait des efforts monstrueux. Les joueurs chassaient partout. Et dans ce qu’on appelle les attaques sans ballon, on a été très forts, on n’a pas lâché, a souligné le pilier international Reda Wardi pour Midi olympique. Je me souviens que nos adversaires n’étaient pas parvenus à marquer dans les moments importants lorsqu’ils s’approchaient de notre ligne. C’était une démonstration de force de caractère de notre part.

« La saison dernière, nous avons été meilleurs que Toulouse en finale pendant 78 minutes… »

Mais il a fallu que le responsable volcanique Rona O’Gara secoue le cocotier pour réveiller ses troupes. « Cela a été une semaine un peu difficile. Mardi on n’était pas d’accord, je me suis mis en colère, a reconnu le technicien irlandais. Je pensais qu’avec une telle attitude, on ne gagnerait pas contre Toulon. Le reste de la semaine, les joueurs ont repris le contrôle. Je suis fier d’eux car ils ont bien représenté le maillot. Nous sommes forts sur les fondamentaux et j’ai vu une vraie équipe. Mais tout est loin d’être parfait, notamment en termes de conquête, joueurs et staff en conviennent. « C’est encourageant car cela donne envie de se remettre au travail et d’élever notre niveau de jeu. Il faut rectifier certaines choses pour la semaine prochaine même si je pense que l’équipe a joué un match complet dans la durée »est d’accord avec Alldritt.

Et Ronan O’Gara, égal à lui, n’a pu s’empêcher de lancer plusieurs piques à l’issue de ce succès à Mayol contre « Les footballeurs d’aujourd’hui qui ont simulé des choses. » « Pour l’instant, Toulouse ne m’intéresse pas, a-t-il déclaré au micro de Canal+. Nous avons la possibilité de passer une semaine supplémentaire avec ce groupe. C’est important pour nous. Nous avons un groupe expérimenté. Nous sommes toujours présents dans le « money time ». Avant de délivrer un double tacle, à Toulon et Toulouse, futur adversaire en demi-finale : «Gagner à Toulon peut être un exploit, mais pour moi c’est normal. Nous avons changé de statut. J’ai beaucoup de respect pour le Stade Toulousain mais la saison dernière, nous avons été meilleurs qu’eux en finale pendant 78 minutes… »


Nous nous présenterons et donnerons 100 % pour essayer de faire ressortir le match parfait

Gregory Alldritt

Les retrouvailles contre Toulouse, vendredi soir (heure avancée à 20h15 en raison de l’Euro de football), s’annoncent volcaniques. Au Matmut Atlantique qui devrait être submergé par une vague jaune et noire, les Maritimes retrouveront leur bête noire qu’ils n’ont jamais battue en match éliminatoire, dont trois succès toulousains en finale sur les trois dernières saisons (Coupe des Champions 2021, Top 14 , 2021 et 2023). Et cette année, les Rouge et Noir – déjà sacrés champions d’Europe face au Leinster – semblent être sur une autre planète.

Grégory Alldritt a régulièrement répété que ces déboires sur la dernière marche le hantent depuis longtemps. Mais il garde la tête froide. « La vengeance, on s’en fichefrappe le numéro 8 des Bleus. Nous nous devons une certaine revanche. Il y a toujours une équipe face à vous. Mais c’est nous qui avons échoué. La revanche est contre nous-mêmes, pas contre Toulouse. Et Oscar Jegou prévient : « Nous devrons certainement faire mieux. Le Stade Toulousain nous a déjà montré que nous n’avions pas le droit à l’erreur.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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