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éducation, système de retraite… Les conséquences d’une baisse continue


Barthélémy Philippe, édité par Gauthier Delomez / Crédits photo : AFP
modifié à

06:13, 16 septembre 2024

La natalité française baisse inexorablement. En 2023, le taux de fécondité est tombé à 1,68 enfant par femme, son plus bas niveau depuis vingt ans. Les choses ne s’améliorent pas en 2024 : sur les six premiers mois de l’année, le nombre de naissances a encore baissé de 2,4 %. Selon un rapport remis à Matignon, cela suggère d’abord des fermetures d’écoles et des suppressions de postes d’enseignants.

Moins de dépenses pour l’éducation…

D’abord, cela pourrait donc alléger le fardeau des finances publiques. La baisse des naissances entraîne mécaniquement des économies dans l’éducation, premier budget de l’Etat, avec 64 milliards d’euros de crédits cette année. Moins de classes, c’est moins d’élèves, et donc moins d’enseignants et de personnels à payer.

D’autres postes budgétaires pourraient aussi diminuer selon Bruno Chrétien, président de l’Institut de protection sociale (IPS). « La conséquence à court terme peut paraître positive puisque cela signifie qu’il y aura moins de dépenses sociales, moins d’allocations familiales, moins de dépenses pour les crèches… C’est le côté positif mais c’est extrêmement faible et de courte durée », souligne-t-il sur Europe 1.

…mais une bombe pour le système de retraite

A plus long terme, la baisse de la natalité est en effet dévastatrice pour les comptes publics, déjà plombés par une dette de 3.100 milliards d’euros. « La baisse de la fécondité est un poison lent pour les systèmes de retraite », pointe Bruno Chrétien. « Notre système a été construit sur une logique exclusive de répartition. Ce sont les travailleurs d’aujourd’hui ou de demain qui paient les retraités d’aujourd’hui ou de demain. Moins on aura d’enfants, moins on aura de travailleurs, et donc plus cela va coûter cher d’équilibrer les systèmes de retraite », explique le président de l’IPS.

Des perspectives d’autant plus inquiétantes que dans son rapport de juin dernier, le Conseil consultatif des retraites (COR) prévoyait un système de retraite avec un déficit de 12 milliards d’euros en 2030. Et ce, alors que la dernière réforme visait, avec le report de l’âge légal de 62 à 64 ans, à assurer l’équilibre financier du système.

europe1 Fr

Eleon Lass

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