Les enfants nés en fin d’année partent-ils avec un handicap à l’école ? Une étude inédite de l’Insee, publiée ce lundi, tend à prouver que oui. Statistiquement, ils ont plus de risques de redoubler et leurs performances en lecture, en mathématiques ou en sciences sont inférieures à celles de leurs camarades qui ont un an de plus à leur entrée à l’école.
Dans de nombreux pays, les enfants nés en janvier sont dans la même classe que ceux nés en décembre. C’est le cas en France, où les enfants entrent généralement en primaire l’année de leurs six ans. Dans une même classe de CP, jusqu’à 11 mois peuvent donc séparer les plus jeunes et les plus âgés, une différence énorme à ces âges, notamment en termes de maturité.
Or ces différences ont un impact significatif et durable sur les apprentissages, notent les auteurs de l’étude, qui ont passé au crible les résultats de l’enquête internationale Pisa dans une quinzaine de pays. Conclusion ? Les élèves qui avaient un an de plus que leurs pairs au début de leur scolarité affichent de meilleures performances à 15 ans, d’environ 21 points en lecture et de 18 points en sciences et en mathématiques.
La France se situe au milieu du classement avec 18 points d’écart en lecture, 17 en sciences et 14 en mathématiques. Les différences sont les plus marquées en Italie : dans la péninsule, un an d’écart à l’entrée à l’école se traduit, dix ans plus tard, par un écart de 29 points en lecture et en mathématiques.
Ces variations jouent toutefois un rôle bien moindre que les inégalités liées à l’origine sociale. En France, plus de 112 points séparent les résultats en mathématiques du quart des élèves les plus défavorisés de ceux du quart le plus favorisé.
Les élèves qui ont commencé l’école plus tôt ont également plus de risques de redoubler, surtout en primaire. Là encore, le risque de redoubler est plus élevé si les enfants sont issus d’un milieu défavorisé. Les élèves qui ont commencé l’école plus tôt ont également plus de chances de se plaindre d’être traités injustement par leurs enseignants et sont plus à risque d’être victimes de harcèlement. « Il est possible que les élèves qui commencent l’école plus jeunes aient des caractéristiques physiques ou sociales, comme une plus grande timidité ou une moindre confiance en soi, qui les exposent à un risque plus élevé », suggèrent les auteurs.
L’enquête met également en évidence des compétences relationnelles supérieures (persévérance, résistance au stress, gestion des émotions) chez les élèves qui ont commencé l’école plus tard. Ils sont notamment beaucoup plus aptes à s’affirmer de manière positive.
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