Éducation. Plus de la moitié des collèges et lycées manquent d'enseignants cette année
Les nouvelles les plus importantes de la journée

Éducation. Plus de la moitié des collèges et lycées manquent d’enseignants cette année

Éducation. Plus de la moitié des collèges et lycées manquent d’enseignants cette année

Il n’y a « pas un professeur devant chaque classe à la rentrée » et il y a une pénurie d’enseignants dans plus de la moitié des collèges et lycées, constate le Snes-FSU, premier syndicat du secondaire, qui publie vendredi une enquête sur le sujet.

« Cette enquête confirme ce que l’on soupçonnait déjà, à savoir qu’il n’y a pas un professeur devant chaque classe à la rentrée », affirme Sophie Vénétitay, la secrétaire générale de ce syndicat de collèges et lycées.

« Cela montre bien que la crise du recrutement est bien ancrée, et qu’il faut des mesures urgentes, pas du bricolage comme le fait le ministère de l’Education nationale », a-t-elle ajouté. Pour elle, « il faudra arrêter de se cacher derrière des circonlocutions » car « on est loin d’approcher les 100% des besoins couverts ».

56% des établissements touchés

La ministre démissionnaire de l’Education Nicole Belloubet avait assuré fin août que « lors de la réouverture des académies, nous étions très proches d’atteindre nos objectifs de couverture à 100% des besoins en enseignants », malgré des difficultés de recrutement. Elle avait réaffirmé dès le jour de la rentrée qu’il y avait des enseignants devant les classes « dans la grande majorité des situations ».

Selon l’enquête Snes-FSU, menée auprès de ses représentants dans un échantillon de 893 établissements du 30 août au 5 septembre, il manquait jeudi « au moins un enseignant dans 56% des collèges et lycées ».

Certaines grandes académies sont particulièrement touchées, dont celles de Versailles et Créteil, souligne le Snes : 72 % des établissements comptent au moins un enseignant manquant dans l’académie de Versailles, 68 % dans celle de Lyon, 65 % dans celle de Nantes et 63 % dans celle de Créteil.

Versailles, Lyon et Nantes particulièrement touchés

« La situation peut être différente selon les académies, mais il y a une constante : dans toutes les académies, il y a une pénurie de professeurs », constate Sophie Vénétitay.

Le Snes relève « un nombre important de postes vacants d’enseignants de français, mais aussi de mathématiques et dans une moindre mesure (de professeurs de) langues vivantes, de technologie, d’éco-gestion ».

La crise du recrutement des enseignants se poursuit cette année, avec plus de 3 000 postes non pourvus aux concours d’enseignement public et privé du printemps.

Pour les syndicats d’enseignants, la crise de l’attractivité de la profession représente l’une des « urgences structurelles » du secteur.

New Grb1

Quitter la version mobile