Le patron d’Horizons Édouard Philippe a estimé dimanche qu’un « nouveau système » de financement des retraites, allant au-delà de celui de la répartition, serait nécessaire face au vieillissement de la population, sans quoi « on sera forcément enclin à décaler l’âge d’entrée en retraite ». .
Invité de l’émission Dimanche en Politique sur France 3, l’ancien Premier ministre d’Emmanuel Macron, qui avait défendu lors du précédent quinquennat une réforme avortée d’un système de retraite par points, a d’abord salué le système « équitable » de répartition. -vous allez financement.
C’est « un système de solidarité (…) qui a permis de sortir longtemps de la pauvreté beaucoup de nos aînés. (Mais) il a la démographie contre lui », a analysé le maire du Havre. « Nous avons aujourd’hui des générations de 700.000 enfants et ceux qui touchent leur retraite (…) et c’est normal, sont de plus en plus nombreux », a fait valoir M. Philippe.
« Si nous maintenons le système par répartition tel qu’il existe, nous serons inévitablement enclins à relever l’âge de la retraite », et « je sais que ce que je dis ici n’est pas populaire », a-t-il ajouté. a estimé Édouard Philippe, qui a par le passé évoqué l’hypothèse de pousser le curseur jusqu’à 67 ans.
« Il faut réfléchir à un nouveau système (…) qui ne soit pas exclusivement basé sur la distribution, sinon on n’en sortira pas », a-t-il ajouté. Y compris en recourant à une forme de capitalisation ? « Cela existe déjà en partie », a sobrement commenté M. Philippe, qui entend être l’un des candidats à l’Élysée en 2027.
Après que le gouvernement d’Élisabeth Borne a adopté via un 49.3 une réforme relevant l’âge de la retraite à 64 ans, la question des retraites est remise sur la table pour les élections législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet.
Le Nouveau Front populaire, alliance des principaux partis de gauche pour les élections, promet de l’abroger et fixe un « objectif commun de la droite de prendre sa retraite à 60 ans ». Après plusieurs jours d’hésitation, le président du RN Jordan Bardella a annoncé qu’il serait « abrogé dès l’automne » s’il entrait à Matignon.