Arthur de Laborde / Crédit photo : LUDOVIC MARIN et FRANCOIS NASCIMBENI / AFP
Le brouillard semble se dissiper. Une semaine après sa nomination, Michel Barnier a annoncé un gouvernement pour la semaine prochaine. L’entourage du Premier ministre se montre de son côté plus prudent sur le calendrier. Mais ce qui est sûr, c’est que ces consultations avancent.
Prochaine étape ce jeudi à Annecy, en Haute-Savoie, avec les parlementaires LR qui ont officialisé mercredi leur intention d’entrer au gouvernement. En début de semaine, l’hôte de Matignon avait d’ailleurs rencontré les trois partis macronistes. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils sont en parfait amour avec le groupe Horizons et son chef de file Édouard Philippe.
Des membres d’Horizons dans le prochain gouvernement ?
Michel Barnier s’est dit ému du traitement réservé par son prédécesseur à Matignon. Sur BFMTV, Édouard Philippe n’a pas hésité à apporter son soutien au nouveau Premier ministre : « Michel Barnier est un homme expérimenté, méthodique, droit, qui sait ce que sont la discussion et le compromis. Il sait aussi être ferme et rassurer nos partenaires européens. Dans cette situation inédite, il est probablement le mieux placé pour tenter de faire avancer le pays. »
Des amis d’Édouard Philippe seront-ils dans le futur gouvernement ? « Bien sûr », répond sans hésiter le Premier ministre. « Il n’y a aucune différence philosophique entre nous et Michel Barnier », renchérit un poids lourd d’Horizons qui imagine son parti comme le centre de gravité de la future majorité.
« Je pense que nous sommes ceux qui sont les moins hésitants sur notre soutien », confie un autre proche du maire du Havre. « D’autres sont beaucoup plus réticents », dit-il, pointant du doigt Renaissance de Gabriel Attal et LR de Laurent Wauquiez. Deux partis qui, à ses yeux, multiplient les lignes rouges dans les négociations en cours pour former le prochain gouvernement.
Édouard Philippe reçoit également Emmanuel Macron ce jeudi au Havre pour commémorer le 80e anniversaire de la libération de la ville. Des retrouvailles tendues, le chef de l’Etat n’ayant apparemment pas apprécié la déclaration de candidature de son ancien Premier ministre à la prochaine élection présidentielle en pleine crise politique.
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