Edouard Philippe donne une conférence à Catherine Vautrin sur l'effort financier demandé aux collectivités
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Edouard Philippe donne une conférence à Catherine Vautrin sur l’effort financier demandé aux collectivités

Edouard Philippe donne une conférence à Catherine Vautrin sur l’effort financier demandé aux collectivités
Edouard Philippe, chef de file du parti Horizons, à l'Elysée, à Paris, le 23 août 2024.

Dure matinée pour le ministre du Partenariat avec les territoires. A l’ouverture de la convention Intercommunalités de France – l’association qui regroupe des regroupements de communes – jeudi 17 octobre, au Havre (Seine-Maritime), Catherine Vautrin a dû, une nouvelle fois, faire face à la colère des élus locaux. L’effort de 5 milliards d’euros qui leur est demandé par le gouvernement de Michel Barnier en 2025 n’est pas mis en œuvre. Parmi eux, l’animateur des lieux, le maire du Havre, Edouard Philippe (Horizons), a su s’attirer les faveurs du public en faisant la leçon au ministre.

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Certes, l’ancien Premier ministre l’a reconnu d’emblée, « Personne ne conteste l’idée que dans un effort collectif, qui doit être fourni par la nation, (autorités locales) ont leur rôle à jouer ». « Autant le dire »a-t-il déclaré. Pour le reste, rien ne trouve grâce à ses yeux dans les choix du gouvernement.

D’abord sur la méthode. «Je voudrais attirer votre attention sur quelque chose que j’ai vécu lorsque j’étais Premier ministredit-il en s’adressant à Catherine Vautrin. Il est nécessaire et légitime que le débat ait lieu au Parlement ; il est utile que cela se fasse aussi avec les élus locaux. » Et ceci, pour que « Les bonnes solutions peuvent être convenues ensemble. J’insiste sur ce point ». Edouard Philippe est l’instigateur des fameux « contrats de Cahors » : de 2018 à 2020, l’État a contraint les collectivités locales à dépenser moins, sous peine de sanctions financières. Le système a laissé un très mauvais souvenir aux élus.

« Un impôt direct »

Essentiellement, « la logique du prélèvement sur les recettes d’exploitation n’est pas spontanément facile à saisir »» a taclé Edouard Philippe. Le 8 octobre, le gouvernement a présenté le détail des économies attendues des collectivités : sur le budget des 450 plus grandes collectivités du pays, 3 milliards d’euros seront alloués. « en réserve » pour « freiner les dépenses locales » ; la taxe sur la plus-value ajoutée (TVA), prévue en 2025 pour compenser les impôts locaux supprimés par Emmanuel Macron, sera conservée par l’État (1,2 milliard d’euros) ; enfin, le fonds de compensation de la TVA, destiné à aider les collectivités à investir, sera moins généreux en 2025 (800 millions d’euros d’économies pour l’État).

Et c’est là que le « terrible piège » contre lequel Edouard Philippe a mis en garde Mmoi Vautrin : que toutes ces mesures ont « comme impact, soit pour réduire les investissements publics locaux, soit pour augmenter la dette locale ». Et, a-t-il ajouté, « reconnaissez avec moi qu’il y aurait quelque chose d’extravagant si un système conçu pour aider à trouver une réponse au surendettement public aboutissait à une augmentation de la dette publique locale ».

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