(Editorial) Après la défense nucléaire, Macron prêt à proposer la Société Générale à l’Europe !
Une fois de plus, avec le président Macron, la France n’a plus besoin d’ennemis. Emmanuel Macron, désigné par les Français pour présider aux destinées nationales, se dit entièrement favorable au rachat d’une grande banque française par un de ses concurrents en Europe ! Lorsque l’agence Bloomberg a demandé au président français quelle serait sa réaction si une banque européenne comme l’espagnole Santander rachetait la Société Générale, le président français n’a pas hésité : « Oui, bien sûr, c’est possiblerépond Macron. Cela fait partie du deal. Agir en Européens signifie avoir besoin de se consolider en tant qu’Européens. » La déclaration a le mérite d’être claire. Groupes en compétition, pays étrangers, aidez-vous ! Venez découper nos entreprises ! Pour le Président, une banque française n’a aucun intérêt pour la nation, sa richesse, son indépendance, ses habitants. Une manière d’évaluer l’intérêt national et la souveraineté reçue cinq sur cinq par le secteur bancaire. Et vertement dénoncé par l’économiste Christian Saint-Étienne, qui y voit « un crime contre la France ».
L’appel de Macron à vendre la Société Générale aux étrangers est un crime contre la France car cette banque dispose d’équipes de marché de premier plan mondial et d’informations sur des millions de Français et des centaines de milliers d’entreprises.
—Chris. Saint-Étienne (@ChrisSaintEtien) 15 mai 2024
Lâchez la banque, lâchez la défense…
La Société Générale s’est aussitôt précipitée en Bourse, qui spéculait sur une vente. Au point de provoquer un retour en arrière de l’Élysée : pas de projet concret, une réponse simple sur l’union des marchés des capitaux et l’union bancaire. Bref, Macron, une fois de plus, est devenu le porte-parole d’une vision européenne – des acteurs moins nombreux, plus puissants, une logique vrai-faux ultra-dangereuse -, quitte à nuire aux intérêts du pays qui l’a porté au pouvoir. Voilà donc un homme prêt à faire disparaître une banque phare française d’un ensemble plus vaste, pour la laisser entre les mains d’autres pays, par pure idéologie mondialiste. Pour « agir en Européens »comme il le professe, pour consolider « chez les Européens ». Le schéma pur et simple dont est le résultat la profonde désindustrialisation française. Dans cette optique, la réponse de l’Élysée est encore pire que les propos de Macron.
Très cohérent sur ce point, Macron récidive. Il a appliqué cette philosophie au secteur de la défense, par exemple. Samedi 28 avril, le président français a remis sur la table son idée d’une défense européenne combinée au nucléaire français. Il a dit qu’il était prêt à « ouvrir ce débat qui doit donc inclure la défense antimissile, les tirs d’armes à longue portée, les armes nucléaires pour ceux qui les possèdent ou qui ont des armes nucléaires américaines sur leur sol ».
Réponse logique du candidat LR aux élections européennes, sur le même ton que le RN : « Supprimer à la France la maîtrise des feux nucléaires serait un échec », avait lancé François-Xavier Bellamy. Le mot est lourd, sérieux mais justifié. Une confiscation ? C’est précisément « une faute grave ou un délit commis par un fonctionnaire dans l’exercice de ses fonctions ».
Déjà à la Sorbonne, le 25 avril, Macron, qui recevait Xi Jin Ping en France accompagné de von der Leyen, avait lancé : « Nous devons accepter des règles différentes en matière de politique industrielle et de politique de concurrence. Nous devons inclure dans nos traités la préférence européenne dans les secteurs stratégiques, la défense et l’espace. » La préférence française est donc mauvaise, suspecte et même un peu crypto-fasciste. Mais la préférence européenne, même dans le secteur très sensible de la défense, a du bon !
Balle dans le genou
Nous abandonnons ainsi nos atouts dans l’espoir de percer « Intelligence artificielle et technologies vertes », comme l’indique le Président ! Ce qui revient à lâcher la proie pour l’ombre. Quel chef d’État est prêt à détruire à ce point son propre pays ? Quel général, dans la guerre économique, fait don d’une partie de son armée ? Réponse de Bloomberg dans cet article : personne ! « Les États membres hésitent à voir leurs champions nationaux rachetés par de plus grands rivaux, même si cela pourrait profiter à l’ensemble de la finance européenne. », écrit l’agence américaine. Ils sont bizarres, ceux-là » États membres « : ils n’ont aucune envie de se tirer une balle dans le genou. Aucune volonté de détruire leur propre économie. Dans cette tâche en Europe, on ne trouve guère autre chose que… Emmanuel Macron. Les ravages de l’idéologie anti-française proviennent d’en haut.