EDF réduit la production de plusieurs réacteurs en raison des températures élevées
Deux semaines après la centrale nucléaire de Golfech, l’énergéticien a réduit la production d’électricité sur les sites du Bugey, de Saint-Alban et du Tricastin.
Nouvelles baisses de production dans le parc nucléaire français. Alors qu’une vague de chaleur frappe la France ces derniers jours, EDF a mis à l’arrêt la deuxième tranche de la centrale du Bugey lundi en fin d’après-midi. « Cet arrêt intervient en raison de la faible consommation d’électricité et des conditions climatiques et environnementales, afin de respecter les limites prescrites dans l’arrêté de rejet de la centrale du Bugey, explique l’énergéticien sur son site internet. Cette situation n’a aucune incidence sur la sûreté de l’installation. »
La veille, c’est le réacteur numéro deux du site de Saint-Alban qui a été touché par des coupures de production de plusieurs heures, qui se sont répétées les jours suivants, dont mercredi. Des coupures de production sont également prévues le 14 août pour l’un des quatre réacteurs de la centrale du Tricastin, alors que le réacteur numéro deux s’était déjà arrêté automatiquement lundi en milieu de journée en raison d’un dysfonctionnement.
Des pertes estimées à 0,3% de la production annuelle du parc
Il y a deux semaines, la production de la centrale nucléaire de Golfech avait été réduite afin d’éviter de trop réchauffer les eaux de la Garonne dans un contexte de canicule. Le réacteur de Golfech 2 avait ainsi été arrêté pendant deux jours tandis que la puissance de Golfech 1 avait été limitée à 280 mégawatts (sur une capacité de 1 300 MW) pendant une trentaine d’heures. C’était la première fois cette année qu’une mesure restrictive de ce type était prise, dans un contexte de canicule, en France.
Les centrales nucléaires sont soumises à des limites réglementaires individuelles de rejet d’eau, afin de ne pas réchauffer les cours d’eau environnants et de protéger leur faune et leur flore. Les réacteurs utilisent l’eau des rivières (ou de la mer, le cas échéant) pour les refroidir avant de la rejeter plus chaude dans l’environnement. Il ne s’agit « pas d’une question de sécurité, mais de respect de la réglementation environnementale », souligne l’entreprise nationale d’électricité. Selon EDF, depuis 2000, les pertes de production dues aux températures élevées et/ou aux faibles débits des rivières représentent en moyenne 0,3 % de la production annuelle du parc.