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EDF produit de plus en plus d’électricité nucléaire


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Après la grave crise industrielle qui a entravé sa production en 2022, le groupe retrouve progressivement ses capacités d’avant-crise.

Les voyants passent au vert les uns après les autres chez EDF. Le producteur nationalisé d’électricité confirme son retour aux bénéfices au premier semestre 2024. Il a réalisé un gain de 7 milliards d’euros sur les six premiers mois de l’année, en hausse de 21% pour un chiffre d’affaires de 60 milliards.

La raison de cette hausse est connue. La production d’électricité nucléaire d’EDF revient progressivement à la normale, après avoir été fortement impactée par l’arrêt brutal d’une grande partie de ses centrales afin de traiter des microfissures sur certaines pièces de tuyauterie (corrosion sous contrainte). Au cours des six premiers mois de l’année, la production nucléaire du groupe a augmenté de 19,4 térawattheures (TWh) pour atteindre 177,4 TWh à l’horizon 2024. Le groupe met en avant une «meilleur contrôle des arrêts d’unités« , c’est-à-dire des arrêts de maintenance,
menant à un « meilleure disponibilité du parc » D’autant que l’EPR de Flamanville devrait fournir ses premiers électrons cette année.

La production d’énergies renouvelables en hausse

En conséquence, l’estimation de la production nucléaire en France est attendue « dans la fourchette supérieure entre 315-345 TWh pour 2024 et celles pour 2025 et 2026 sont confirmées dans la fourchette 335-365 TWh » Une bonne nouvelle pour le groupe, mais aussi pour la souveraineté énergétique du pays, même si les chiffres restent en deçà des records, à plus de 400 TWh.

Par ailleurs, le groupe avance dans ses projets de construction de six EPR2. Selon le site d’information spécialisé Contexte, les plans génériques des futurs réacteurs sont prêts. Le groupe de revue indépendant chargé de superviser les travaux sur le programme EPR2 – mis en place en 2023 par la délégation interministérielle au nouveau nucléaire – a remis son rapport au PDG d’EDF, Luc Rémont, et a validé la maturité des conceptions des réacteurs.

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Du côté des énergies renouvelables, la production est à nouveau en nette hausse. Le temps pluvieux des derniers mois a été une aubaine pour les centrales hydroélectriques, entraînant une augmentation de la production hydroélectrique de 9,9 TWh à 31,1 TWh grâce à une meilleure disponibilité des barrages. La production éolienne et solaire a augmenté de 13,1% à 15,5 TWh, en partie grâce à de nouvelles capacités installées.

Avec l’apport des énergies renouvelables, la production d’électricité disponible à la demande et à tout moment est en hausse de 12% à 259 TWh. 94% de la production d’EDF est décarbonée. Le groupe se targue d’avoir « l’une des intensités carbone les plus faibles au monde avec 29 gCO2/kWh« , en baisse de 27% par rapport au premier semestre 2023.

Il reste néanmoins quelques ombres sur le tableau.En raison de la baisse rapide des prix du marché« , EDF s’attend cependant à « une baisse significative» de l’Ebitda (équivalent à la marge opérationnelle) «au second semestre 2024 par rapport à celui de 2023« .

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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